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Liban

Bou Assi suspend le recensement des Syriens et dénonce une affaire de dilapidation

Le ministre des Affaires sociales affirme vouloir protéger l'argent des contribuables.

Pierre Bou Assi.

Le ministre des Affaires sociales, Pierre Bou Assi, a annoncé hier l'annulation du projet de recensement des déplacés syriens au Liban, une étude qui n'a toujours pas été achevée à ce jour et dont le budget de 5 milliards de LL, qui lui était alloué sur deux ans, a été entièrement dépensé.
Au cours d'une conférence de presse, le ministre a dénoncé le phénomène de « surembauche » dans le cadre de ce projet d'étude qui avait prévu à l'origine l'emploi de 200 personnes sur base contractuelle. Or, a précisé M. Bou Assi, le projet a employé 387 personnes à ce jour, soit presque le double, sans que l'étude puisse être finalisée à temps. « À ce jour, seules 85 000 familles ont été recensées, soit près de 250 000 déplacés sur un total d'un million et demi », a ajouté le ministre qui rappelle que le projet était censé être achevé en 2016.
« Ce n'est pas la faute des contractuels qui ont fait preuve de courage et de dévouement à la tâche », a-t-il dit, précisant que ces derniers ont fait ce qui leur a été demandé.
M. Bou Assi a affirmé avoir pris son temps avant de prendre la décision de la suspension du projet, pour évaluer la productivité de l'équipe et examiner son utilité. Sa suspension va clairement entraîner des manques à gagner pour les chercheurs, « d'où le temps de réflexion pris avant de trancher », a-t-il dit.
Et de souligner que le temps alloué au projet a expiré. « Quand bien même on aurait décidé de renouveler le contrat, on n'aurait pas réussi, avec la méthode de travail adoptée, à atteindre les objectifs », a-t-il relevé, laissant entendre que c'est la gestion de l'étude qui faisait défaut et non les tâches ponctuelles accomplies par les jeunes chercheurs qui « sont surqualifiés avec en main des diplômes du niveau de maîtrise », a-t-il dit.
« Il m'aurait été plus simple de m'abstenir de prendre cette décision et de poursuivre la politique de surembauche pratiquée par certains (allusion faite à son prédécesseur, Rachid Derbas) ou de fermer l'œil sur ce qui se passait, d'autant que nous sommes à la veille des législatives et que j'aurais pu me passer d'une secousse politique et sociale en évitant en même temps au parti dont je relève une crise inutile en ce moment », a commenté le ministre. M. Bou Assi affirme toutefois avoir agi sur la base du principe auquel il croit : « Soit j'assume la responsabilité du poste officiel qui m'est confié, soit je démissionne. »
Et de poursuivre : « Je suis garant de la productivité (attendue de ce projet), et plus particulièrement des deniers de l'État et du contribuable que je ne saurais dilapider. » M. Bou Assi a rappelé que la somme de 5 milliards de LL a été allouée à cette étude et a été entièrement dépensée.
À la question de savoir si cette décision n'allait pas mettre au chômage 400 personnes, il a répondu : « Je préfère encore le chômage réel au chômage fictif consistant à poursuivre un travail non productif qui fait autant de tort à la société. »

Le ministre des Affaires sociales, Pierre Bou Assi, a annoncé hier l'annulation du projet de recensement des déplacés syriens au Liban, une étude qui n'a toujours pas été achevée à ce jour et dont le budget de 5 milliards de LL, qui lui était alloué sur deux ans, a été entièrement dépensé.Au cours d'une conférence de presse, le ministre a dénoncé le phénomène de...

commentaires (3)

TOUT EST COMMERCE... TOUT EST VOL... CHEZ NOS FAMEUX ABRUTIS BABA-ALISTES !

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 50, le 25 avril 2017

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Commentaires (3)

  • TOUT EST COMMERCE... TOUT EST VOL... CHEZ NOS FAMEUX ABRUTIS BABA-ALISTES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 50, le 25 avril 2017

  • argent vole légalement..... a la Libanaise...

    Sandro Allouche

    11 h 40, le 25 avril 2017

  • en voila une nouveaute chez nous ! ferait il ecole ? AUCUNE CHANCE

    Gaby SIOUFI

    10 h 10, le 25 avril 2017

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