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Liban - Décryptage

L’opération de l’armée et « la plaie » du jurd de Ersal

Samedi, dans l'après-midi, alors que le palais présidentiel avait clôturé les rendez-vous officiels du chef de l'État, le président Michel Aoun a reçu une délégation de la « force de frappe » de l'armée libanaise qui avait effectué à l'aube un coup de filet remarquable à Ersal. La rencontre, que le chef de l'État a voulue loin des caméras, était marquée par l'émotion. Le président a dit aux militaires sa fierté devant la réussite de cette opération risquée et il a conclu en rappelant qu'il est surtout heureux de les voir revenir sains et saufs de cette mission, alors qu'elle était dangereuse, avant d'exprimer son souhait de connaître bientôt le sort des 9 militaires encore aux mains de Daech.

Dans les détails de l'opération, qualifiée d'audacieuse, une unité de « la force de frappe » s'est introduite aux premières lueurs de l'aube à Ersal, plus précisément au domicile du frère de Waël Flity, Hussein, où elle a réussi à arrêter une dizaine de terroristes présumés, après un échange de coups de feu qui n'a fait aucun blessé dans les rangs de l'armée. L'émir de Daech dans le Qalamoun Alaa Halab, surnommé al-Mlayss (de nationalité syrienne), a été tué au cours de l'opération, lorsque les militaires ont riposté aux tirs qui les ont pris pour cible. Mais la troupe a quand même réussi à arrêter le gros du groupe formé de trafiquants d'armes et d'agents de Daech. Selon des sources militaires, le plus dangereux des suspects arrêtés serait Waël Flity qui était un émir de l'ex-Front al-Nosra avant de faire défection et de se rallier à Daech en janvier. Flity serait en quelque sorte le chef du groupe et il est soupçonné d'avoir été l'un des principaux incitateurs des affrontements contre l'armée en août 2014 qui s'étaient terminés par l'enlèvement d'une trentaine de soldats et d'agents des FSI par les groupes armés. Aujourd'hui, neuf militaires restent encore aux mains de Daech, qui ne manifeste aucune intention de mener des négociations au sujet de leur sort avec les autorités libanaises, ni directement ni par le biais d'un médiateur. Selon les sources militaires précitées, les frères Flity et leurs compagnons se seraient introduits au Liban après l'accord qui a eu lieu entre le régime syrien et les groupes armés dans la région de Zabadani et de Madaya. En principe, selon les termes de l'accord, les combattants des groupes armés devaient se rendre à Idleb, mais ce groupe (et peut-être d'autres) a réussi à se faufiler vers le Qalamoun où il y a encore des groupes armés, et, de là, vers le jurd de Ersal à travers les camps de réfugiés syriens qui sont nombreux dans ce secteur et abritent près de 120 000 déplacés syriens. L'armée qui surveille de près les déplacements des combattants dans ce secteur avait décelé cette infiltration et décidé d'agir vite avant de permettre à ce groupe d'exécuter des missions terroristes au Liban. Le coup de filet de samedi matin a donc été marqué par la rapidité de l'action et sa précision, mais aussi la grande discrétion dans laquelle elle a été effectuée, alors que les yeux des Libanais étaient braqués sur le Sud, à cause de la tournée médiatique organisée par le Hezbollah, aussitôt suivie de la visite du Premier ministre, du ministre de la Défense et du commandant en chef de l'armée.

Cette opération pose toutefois la question du sort de la plaie ouverte que constitue le jurd de Ersal où sont installés les combattants jihadistes, qui menacent en permanence l'intérieur libanais. Maintenant que le régime syrien et ses alliés ont pris le contrôle quasi total de la région entourant Damas, surtout du côté sud et est, à travers l'accord sur Madaya et Zabadani, les groupes armés installés entre le Qalamoun syrien et le jurd de Ersal sont désormais pratiquement encerclés. Ils ne peuvent plus menacer Damas et ses environs (ce qui était une des justifications de leur présence en ce lieu précis). Ils ne représentent plus de danger que pour le Liban. La menace est d'autant plus sérieuse que les services libanais ont reçu de nombreux indices sur la décision de Daech d'utiliser ce pays comme base après avoir perdu une grande partie du territoire qu'il contrôlait en Irak et en Syrie. Au Liban, et en dépit de la vigilance des services de sécurité et des forces armées, Daech a ses propres filières qui peuvent aller jusqu'au camp palestinien de Aïn el-Héloué. Pour l'instant, l'armée refuse de commenter l'opération de samedi matin et encore moins d'annoncer la suite. Mais, selon des experts militaires, l'heure d'en finir avec la plaie du jurd de Ersal se rapproche, d'autant que la population de la bourgade se plaint de plus en plus de la menace que constitue pour elle la présence proche d'éléments armés.

Samedi, dans l'après-midi, alors que le palais présidentiel avait clôturé les rendez-vous officiels du chef de l'État, le président Michel Aoun a reçu une délégation de la « force de frappe » de l'armée libanaise qui avait effectué à l'aube un coup de filet remarquable à Ersal. La rencontre, que le chef de l'État a voulue loin des caméras, était marquée par l'émotion. Le...

commentaires (4)

EXCELLENTE COOPERATION DES FOECES EN PRESENCE POUR FAIRE ECHEC AUX BACTERIES WAHABITES DE TOUS POILS .

FRIK-A-FRAK

12 h 35, le 24 avril 2017

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Commentaires (4)

  • EXCELLENTE COOPERATION DES FOECES EN PRESENCE POUR FAIRE ECHEC AUX BACTERIES WAHABITES DE TOUS POILS .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 35, le 24 avril 2017

  • ILS SONT SOLLICITES PAR L,ATTIRAIL COMME LES MOUCHES PAR LA MERDE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 19, le 24 avril 2017

  • A quand une semblable opération d'assainissement de la plaie de la banlieue Sud et autres régions hezbollahies qui échappent au contrôle de l'Etat?

    Yves Prevost

    06 h 48, le 24 avril 2017

  • Selon les sources militaires précitées, les frères Flity et leurs compagnons se seraient introduits au Liban après l'accord qui a eu lieu entre le régime syrien et les groupes armés dans la région de Zabadani et de Madaya. En principe, selon les termes de l'accord, les combattants des groupes armés devaient se rendre à Idleb, mais ce groupe (et peut-être d'autres) a réussi à se faufiler vers le Qalamoun où il y a encore des groupes armés, et, de là, vers le jurd de Ersal à travers les camps de réfugiés syriens qui sont nombreux dans ce secteur et abritent près de 120 000 déplacés syriens. hahaha FAUFILER !?!?! kif !?!?! et le hezb qui est en syrie pour ne pas justement qu'ils viennent ...

    Bery tus

    03 h 58, le 24 avril 2017

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