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Moyen Orient et Monde - Référendum / Turquie

Malgré une forte contestation, l’Autorité électorale rejette les recours

Suite à l'arrestation de nombreux militants, l'opposition a déjà annoncé qu'elle « activerait tous les moyens légaux » pour annuler le scrutin.

Des supporters du « non » au référendum le 18 avril à Istanbul. Bulent Kilic/AFP

L'Autorité électorale en Turquie a rejeté hier les recours de l'opposition réclamant l'annulation du référendum sur les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan, alors que des militants impliqués dans des manifestations dénonçant des fraudes présumées ont été arrêtés. Les membres du Haut Conseil électoral turc (YSK) ont décidé à une majorité de dix contre un de rejeter les recours de l'opposition contestant la validité du référendum de dimanche renforçant considérablement les pouvoirs de M. Erdogan, selon le site officiel du YSK. L'opposition dénonce notamment une décision de dernière minute de l'YSK de considérer comme valides les bulletins de vote non marqués du sceau officiel des scrutateurs. Le principal parti d'opposition, le CHP, et la formation prokurde, le HDP, affirment que cette décision de l'YSK pourrait avoir favorisé la victoire du camp du « oui » qui a remporté le scrutin d'une courte tête avec 51,4 % des voix, selon un comptage provisoire des médias. Réagissant à la décision de l'YSK, le vice-président du CHP, Bülent Tezcan, parlant à la chaîne CNN-Türk, a affirmé qu'elle provoquait une « sérieuse crise de légitimité ». « Nous activerons tous les moyens légaux », a-t-il déclaré, ajoutant que le parti établirait une feuille de route après avoir consulté des experts en droit aujourd'hui.

Militants arrêtés
Des manifestations quotidiennes qui ont mobilisé des milliers de personnes dénonçant des présumées fraudes ont eu lieu dans des quartiers d'Istanbul connus pour leur opposition au président Erdogan depuis l'annonce de sa victoire étriquée. La police turque a arrêté tôt hier 16 militants de gauche à Istanbul à la suite de ces manifestations, ont indiqué un parti politique et un avocat.
Une petite formation politique de gauche non représentée au Parlement, le Parti de la liberté et de la solidarité (ODP), a annoncé que la police turque avait arrêté tôt hier le chef de sa branche d'Istanbul Mesüt Geçgel sous l'accusation d'avoir « incité à l'agitation » en questionnant la légitimité du référendum. M. Geçgel a confirmé sur Twitter avoir été arrêté pour avoir protesté contre la victoire du oui. L'avocat de M. Geçgel, Deniz Demirdögen, a affirmé que 16 personnes, dont son client, avaient été arrêtées, et que 38 mandats d'arrêt avaient été émis au total. Aucun commentaire sur ces arrestations n'a pu être obtenu de source policière dans l'immédiat.
Parlant à Ankara hier matin, le Premier ministre Binali Yildirim a mis en garde contre toute manifestation de rue contestant l'issue du référendum. « La Turquie est un État de droit et il ne saurait y être question d'anarchie ou d'activités (de protestation) dans la rue », a-t-il dit.
Si l'UE a fait connaître publiquement ses réserves, les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine ne se sont pas encombrés de telles précautions en téléphonant à M. Erdogan pour le féliciter de sa victoire. MM. Erdogan et Trump devraient se rencontrer avant le sommet de l'OTAN en mai, a déclaré à la presse hier le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu.
Source : AFP

L'Autorité électorale en Turquie a rejeté hier les recours de l'opposition réclamant l'annulation du référendum sur les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan, alors que des militants impliqués dans des manifestations dénonçant des fraudes présumées ont été arrêtés. Les membres du Haut Conseil électoral turc (YSK) ont décidé à une majorité de dix contre un de rejeter les...

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