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Liban - Disparition

Rachid Jamali, ancien président de la municipalité de Tripoli, n’est plus

La figure indépendante de Tripoli s'est éteinte hier matin.

Rachid Jamali.

Avec la disparition de Rachid Jamali, la ville de Tripoli a perdu hier l'une des rares figures tripolitaines qui ont œuvré, avant même la fin de la guerre civile, pour le dialogue et la paix. « D'origine syrienne, Rachid Jamali a été plus libanais que tous les Libanais », affirme Antoine Khawaja, ancien membre du Congrès permanent du dialogue libanais à L'Orient-Le Jour.
L'architecte, qui était marié à une Tripolitaine de la famille Fattal et qui habitait la ville, a connu toutes les périodes sombres de l'histoire de la capitale du Liban-Nord, notamment l'époque où le Mouvement d'unification islamique (MUI) avait établi sa domination sur Tripoli. C'est pendant cette période-là que M. Jamali a entamé son activité culturelle et politique. Sur le plan culturel, il a rejoint le Club culturel de Tripoli qu'il a ensuite présidé pendant de longues années. Et sur le plan civil et politique, il a contribué à fonder le Congrès permanent du dialogue libanais auprès de plusieurs personnalités, notamment Samir Frangié.
« Il a œuvré pour l'instauration de la paix tout au long de sa vie, raconte M. Khawaja. Il était convaincu que la communication et le dialogue était un meilleur langage que le port des armes. » Ses convictions étaient souvent mises en application. Ainsi, suite à la fin de la guerre civile et au moment où la coupure entre les chrétiens et les musulmans connaissait son apogée, le président du Club culturel de Tripoli a réussi à effectuer un jumelage avec le Club culturel d'Antélias dans le but de renforcer le vivre-ensemble.
En 1994, il s'est lancé à fond dans l'activité politique en se présentant aux élections législatives sur une liste regroupant des candidats tous opposés à la tutelle syrienne, avec à leur tête Samir Frangié. La liste n'avait pas gagné la bataille mais M. Jamali a accédé au poste de président de la municipalité de Tripoli. Selon M. Khawaja, Tripoli a connu son âge d'or sous son mandat.
Pour l'avocat Chawki Dagher, « Rachid Jamali était motivé par les valeurs du vivre-ensemble ». « Son objectif était de pouvoir tourner la page de la guerre civile et construire un État, un vrai », ajoute-t-il.
Nombreuses sont les personnalités politiques qui lui ont rendu hommage hier. Le secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri, a posté un tweet sur son compte officiel : « Avec sa disparition, Tripoli a perdu un pilier du travail civil et social. Que Dieu ait ton âme, Rachid Jamali. » Le chef du bloc parlementaire du courant du Futur, le député et ancien Premier ministre, Fouad Siniora, l'ancien Premier ministre Nagib Mikati, le ministre du Travail, Mohammad Kabbara, le député du courant du Futur, Mohammad Kabbani, et l'ancien ministre Fayçal Karamé lui ont également rendu hommage.

Avec la disparition de Rachid Jamali, la ville de Tripoli a perdu hier l'une des rares figures tripolitaines qui ont œuvré, avant même la fin de la guerre civile, pour le dialogue et la paix. « D'origine syrienne, Rachid Jamali a été plus libanais que tous les Libanais », affirme Antoine Khawaja, ancien membre du Congrès permanent du dialogue libanais à L'Orient-Le Jour.L'architecte,...

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