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Lifestyle - Mode

L’art en bandoulière

Le sac « Titien ». Photo DR

Définitivement jumelée à l'art contemporain, non seulement à travers sa fondation d'entreprise historique conçue par Frank Gehry, mais par le biais de ses innombrables collaborations avec de grands artistes, de Steven Sprouse à Cindy Sherman, en passant par Takashi Murakami, Richard Prince ou Yayoi Kusama pour ne nommer qu'eux, la maison Louis Vuitton lancera le 28 avril une nouvelle collection de sacs imaginée par Jeff Koons. La collection, qui sera disponible dans un tiers des points de vente de la marque à travers le monde, ne sera pas une édition limitée, mais on peut déjà gager qu'il y aura des files d'attente, comme c'est le cas à la veille de la mise en boutique de chaque nouveau modèle. Caracolant en tête des griffes de luxe avec des résultats commerciaux impressionnants, Louis Vuitton s'appuie sur l'art pour renforcer sa crédibilité et doper ses produits d'une valeur ajoutée immatérielle.

Antiquité et boules bleues
La collection succède à l'exposition Gazing Ball de Jeff Koons au Centre Pompidou et en découle naturellement, puisque l'artiste y interroge la sacralité de l'œuvre d'art en posant la question de la valeur d'une reproduction. Dans l'exposition Gazing Ball, Koons accompagne d'une boule de verre bleu des reproductions de toiles de maître et d'autres, en plâtre, de célèbres statues antiques. Ces boules rappellent les sphères de verre de toutes tailles, mi-kitsch, mi-futuristes, mais qui se voulaient luxueuses, que la bourgeoisie de la Pennsylvanie natale de l'artiste disposait dans ses jardins dans les années 60. Pour Michael Burke, le PDG de Louis Vuitton, qui a géré ce partenariat avec Delphine Arnaud, la vice-présidente de la marque, sans l'intervention du directeur artistique Nicolas Ghesquière, « il y a un lien réel entre le luxe et le reflet, depuis le développement du miroir à Venise ».
Cinq œuvres de cette exposition seront (re-?)reproduites sur les sacs Speedy, Keepall et Neverfull de Louis Vuitton : la Joconde de Léonard de Vinci, le Champ de blé avec Cyprès de Van Gogh, La Chasse au tigre de Rubens, la Gimblette de Fragonard et Mars, Vénus et Cupidon du Titien. Sur la toile monogrammée en embossage métallisé des sacs apparaîtront en grandes lettres d'or ou d'argent les noms des artistes. En guise de charm sera attachée à la fermeture une reproduction en plexi du lapin emblématique de Jeff Koons.
Est-ce de l'art ? Est-ce du cochon ? Le débat est ouvert et plus on en parlera, plus on ajoutera de valeur à ces objets de mode qui posent en objets philosophiques, attirent forcément l'attention, fût-ce par leur banalité même, et s'imposent comme des conversations pièces créées en somme pour attirer l'attention et valoir ainsi leur prix et l'excitation de l'attente consentie pour les acquérir.
Cette nouvelle collaboration Louis Vuitton par Jeff Koons a été annoncée le 12 avril au cours d'une soirée étincelante donnée par le géant du luxe dans la salle Joconde du Louvre en présence des plus grandes stars du moment, venues du monde entier.

Définitivement jumelée à l'art contemporain, non seulement à travers sa fondation d'entreprise historique conçue par Frank Gehry, mais par le biais de ses innombrables collaborations avec de grands artistes, de Steven Sprouse à Cindy Sherman, en passant par Takashi Murakami, Richard Prince ou Yayoi Kusama pour ne nommer qu'eux, la maison Louis Vuitton lancera le 28 avril une nouvelle...
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