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Liban - sommet

En Jordanie, une reconnaissance de la légitimité de la résistance à l’occupation israélienne

La photo souvenir.

La Ligue arabe a adopté hier le document de solidarité avec le Liban, élaboré en amont de la réunion, lors du sommet des ministres des Affaires étrangères, et qui avait été à l'origine des réserves émises par Bahreïn, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, réserves dont est ensuite venu à bout le Koweït.
Fait particulier, ce document reconnaît la résistance à Israël pour libérer les territoires libanais encore occupés « par tous les moyens légitimes » et établit la distinction entre « résistance » et « terrorisme », sans pour autant jamais mentionner le Hezbollah.
Le conseil a d'abord salué « l'élection du général Michel Aoun à la présidence de la République libanaise en tant que démarche déterminante pour garantir la capacité du Liban à faire face aux défis politiques, sécuritaires, économiques et sociaux pressants et en venir à bout, et pour assurer la bonne marche constitutionnelle des institutions libanaises ». Il a également salué « la formation du cabinet d'union nationale présidé par Saad Hariri », et renouvelé « son entière solidarité avec le Liban » et « son soutien politique et économique à ce pays, son gouvernement et toutes ses institutions constitutionnelles, de manière à garantir l'unité nationale libanaise, la sécurité, la stabilité et la souveraineté de ce pays sur l'ensemble de son territoire ».
Il a ensuite souligné « le droit des Libanais à libérer et recouvrer les fermes de Chebaa et les collines libanaises de Kfarchouba et la partie libanaise du village de Ghajar, ainsi que le droit des Libanais à résister à toute agression par les moyens légitimes ». Le conseil a souligné de plus « l'importance et la nécessité de distinguer entre le terrorisme et la résistance légitime contre l'occupation israélienne, laquelle est un droit garanti par les pactes internationaux, et les principes du droit international, et de ne pas considérer l'acte de résistance comme une action terroriste ».
Le conseil a ensuite exprimé son soutien à « la position du Liban dans sa demande à la communauté internationale d'appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité fondée sur les résolutions 425 et 426, en mettant fin une fois pour toutes aux violations (de la souveraineté libanaise) par Israël et ses menaces permanentes contre lui et son infrastructure ». Il a salué et souligné « le soutien aux résolutions issues des réunions successives du Groupe international de soutien pour le Liban, y compris la réunion qui s'est déroulée en marge de la 70e session de l'Assemblée générale de l'ONU le 30/09/2015 ».

Hommage à l'armée libanaise
La Ligue arabe a ensuite rendu hommage « au rôle national que joue l'armée libanaise et les forces de sécurité pour assurer la stabilité et la paix civile », exprimant son soutien « aux efforts déployés pour assurer la souveraineté de l'État jusqu'aux frontières reconnues internationalement ». Il a évalué, dans ce cadre, « les sacrifices consentis par l'armée libanaise contre le terrorisme et les organisations terroristes et takfiristes, surtout celles qui sont mentionnées dans la résolution 2170 du Conseil de sécurité », condamnant « les agressions odieuses subies par l'armée dans plusieurs régions libanaises » et saluant « les aides offertes par des pays frères et amis du Liban, en tête desquels figure l'Arabie saoudite ».
Le conseil a exhorté « l'ensemble des États à consolider les capacités de l'armée libanaise pour lui permettre de remplir sa mission de pilier et garant de la sécurité, de la stabilité et de la paix civile au Liban ». Il a condamné, dans ce cadre, « l'enlèvement de militaires libanais par des organisations terroristes et le maintien de ces soldats en détention depuis août 2014 », réclamant « leur libération pour faire échec aux complots de ceux qui veulent semer la discorde sectaire au plan intérieur et régional ».

Condamnation du terrorisme
Le conseil a ensuite condamné « tous les actes terroristes, mouvements armés et explosions terroristes qui ont visé un certain nombre de régions libanaises, faisant des victimes innocentes ». Il a refusé « toutes les tentatives visant à semer la discorde et à déstabiliser les fondements du vivre-ensemble, de la paix civile et de l'unité nationale, ainsi que le torpillage de la stabilité et de la sécurité », soulignant « la nécessité de combattre l'extrémisme, l'intolérance et les takfiristes, ainsi que les ingérences dans les affaires intérieures libanaises », et exprimant « sa volonté de coopération et de coordination pour la lutte contre l'éradication du terrorisme et l'assèchement de ses sources de financement, ainsi que la coopération en matière d'échanges d'informations et d'expertises (...) ».
La Ligue arabe a en outre exprimé son soutien au Liban dans « sa confrontation et sa résistance à l'agression israélienne perpétuelle contre lui, surtout celle de juillet 2006 (...) ». Le conseil a estimé que « la cohésion et l'unité du peuple libanais dans sa résistance à l'agression israélienne menée contre lui constitue une garantie pour l'avenir du Liban, sa sécurité et sa stabilité ». Il a qualifié, dans ce cadre, « les crimes israéliens de crimes de guerre dont les auteurs doivent être poursuivis », soulignant qu'« il est nécessaire de faire assumer à Israël la responsabilité totale de ses agressions et de lui imposer des compensations (...) ».
Après avoir condamné « les agressions israéliennes contre la souveraineté libanaise par voie de terre, mer et d'air (...) », le conseil a souligné « la nécessité de préserver la formule libanaise pluraliste et unique fondée sur la parité islamo-chrétienne, ainsi que la formule de coexistence entre les religions, le dialogue entre elles, l'esprit de tolérance et d'acceptation de l'autre, ainsi que la condamnation de son antithèse culturelle représentée par les organisations terroristes (...) et les crimes contre l'humanité qu'elles commettent et qui répondent mimétiquement à Israël dans sa politique ségrégationniste fondée sur le caractère juif de l'État et ses pratiques hostiles à l'encontre des musulmans et des chrétiens ».

Soutien aux minorités
Il a ensuite exprimé son soutien « aux institutions constitutionnelles libanaises dans la consolidation de la présence arabe et internationale du Liban, ainsi que la diffusion de son message de civilisation et sa diversité culturelle, notamment face à Israël, et la préservation des minorités en tant que composantes authentiques et fondamentales du tissu social des pays de la région ». Il a souligné également la nécessité de « garantir les droits de ses minorités de sorte qu'elles ne soient pas prises pour cible par les organisations terroristes ». « Les crimes commis (contre ces groupes) doivent être qualifiés de crimes contre l'humanité », a-t-il ajouté.
La Ligue a également exprimé son soutien « aux institutions constitutionnelles libanaises pour qu'elles continuent à s'en tenir aux dispositions de la Constitution relatives au rejet de l'implantation et l'attachement au droit au retour des réfugiés palestiniens », appréciant « la position claire et fixe du peuple et du directoire palestinien hostile à l'implantation des réfugiés palestiniens dans les pays d'accueil, surtout au Liban ». Il a souligné, dans ce contexte, « la nécessité pour les pays et les organisations internationales d'assumer toutes leurs responsabilités et de contribuer en permanence et sans interruption à financer l'Unrwa et la reconstruction du camp de Nahr el-Bared (...) ».

Attachement à la vérité sur l'assassinat de Hariri
Le conseil a aussi mis en exergue « l'attachement du gouvernement libanais à respecter les résolutions internationales et à faire la lumière et établir la vérité concernant l'assassinat du Premier ministre-martyr Rafic Hariri et ses compagnons, loin de toute politisation et esprit vindicatif, de sorte à ce que cela ne se répercute pas négativement sur la stabilité, l'unité et la paix civile du Liban », exprimant également son appui « aux efforts du gouvernement libanais dans le suivi de l'affaire de la disparition de l'imam Moussa Sadr et ses compagnons (...) ».
Le conseil a notamment salué le discours d'investiture du président de la République et son attachement à la paix civile et à l'unité interlibanaise, loin des brasiers régionaux. Il a rendu hommage aux efforts déployés par le Liban concernant la question des réfugiés syriens, soulignant la nécessité de soutenir le Liban et de partager ce fardeau avec lui. La Ligue a mis en évidence l'importance que la présence de ces réfugiés « ne soit que temporaire à l'ombre du refus du Liban de toute forme d'intégration dans les sociétés d'accueil ». « Cette disposition doit figurer en tête des propositions de solution à la crise syrienne compte tenu de la crise existentielle que cela pose pour le Liban », ajoute encore le document, qui souligne la nécessité « de déployer tous les efforts pour assurer leur retour sûr dans leur pays au plus vite, seule solution durable » à ce problème.

La Ligue arabe a adopté hier le document de solidarité avec le Liban, élaboré en amont de la réunion, lors du sommet des ministres des Affaires étrangères, et qui avait été à l'origine des réserves émises par Bahreïn, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, réserves dont est ensuite venu à bout le Koweït.Fait particulier, ce document reconnaît la résistance à Israël...

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JEUX DE MOTS ARABES... CHACUN Y COMPREND CE QU,IL VEUT... MAIS UNE BONNE LECTURE ET ANALYSE EST CLAIRE DE QUOI ILS PARLENT ET CE QU,ILS ENTENDENT... PAS CE QU,ON CROIT ! ET MAINTENANT PUBLIEZ SVP !

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 33, le 30 mars 2017

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Commentaires (4)

  • JEUX DE MOTS ARABES... CHACUN Y COMPREND CE QU,IL VEUT... MAIS UNE BONNE LECTURE ET ANALYSE EST CLAIRE DE QUOI ILS PARLENT ET CE QU,ILS ENTENDENT... PAS CE QU,ON CROIT ! ET MAINTENANT PUBLIEZ SVP !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 33, le 30 mars 2017

  • « le droit des Libanais à libérer et recouvrer les fermes de Chebaa et les collines libanaises de Kfarchouba et la partie libanaise du village de Ghajar, ainsi que le droit des Libanais à résister à toute agression par les moyens légitimes ». Tout cela est parfaitement logique, et constitue, en fait, une mise en accusation du gouvernement syrien. Lequel refuse obstinément un traité frontalier, préalable obligé pour la récupération par le Liban de ces territoires. Quant à "la distinction entre « résistance » et « terrorisme »,si elle ne mentionne pas le Hezbollah, c'est qu'effectivement, il n'y a pas lieu de le faire. On verrait mal le lien entre un mouvement résistant à une occupation du territoire national et une milice qui guerroie en Syrie et dans divers pays du golfe.

    Yves Prevost

    14 h 02, le 30 mars 2017

  • JE NE SAIS PAS SI J'AI LU CE TEXTE COMME LE FONT TOUS LES OBSERVATEURS , MAIS CE QUE J'AI COMPRIS C'EST QUE LES EXIGENCES DU HEZB RÉSISTANT SONT CONFIRMÉES ET CONSIGNÉES. LA 1701 DEMANDE À L'USURPIE DE NE PLUS AGRESSER LE LIBAN EN MENACE ET VIOLATION DE SON TERRITOIRE , LA LEGITIMISATION DES ARMES QUI ONT BOTTÉ LE POPOTIN DES ENVAHISSEURS EN 2000 ET 2006 SONT SANCTIFIÉES ET DOIVENT ENCORE SERVIR CONTRE TOUTE NOUVELLE AGRESSION, ON PARLE MÊME DE TRADUIRE LES VOLEURS DE TERRE EN JUSTICE INTERNATIONALE POUR CRIME DE GUERRE, LE RESPECT DES MINORITÉS EST AFFIRMÉ ETC..... TOUT POUR FAIRE PLAISIR AUX BONS LIBANAIS QUE NOUS SOMMES QUOI !!!!!!! ALORS ÇA SI ON NE ME PUBLIE PAS , JE ME DEMANDE CE QU'ON PUBLIERAIT ALORS .

    FRIK-A-FRAK

    10 h 56, le 30 mars 2017

  • « par tous les moyens légitimes » c'est la qu'il faut s'attarder, et pensez vous vraiment que KSA et EAU allaient soutenir le president dans son speech s'ils n'avaient pas eu des assurances !?!

    Bery tus

    04 h 44, le 30 mars 2017

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