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Syrie: tous les sujets sur la table des négociations de Genève

L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie a déclaré vendredi que tous les volets de la crise syrienne seraient discutés au cours des négociations qui se sont ouvertes à Genève, mais a averti qu'il ne fallait pas s'attendre à "des miracles".

Lors d'une conférence de presse au Palais des Nations, siège de l'ONU, Staffan de Mistura a indiqué que ses entretiens avec les délégations du gouvernement et de l'opposition avaient permis "d'entrer dans le vif du sujet".

Les belligérants ont accepté le principe de quatre volets de discussion pour ce cinquième round de pourparlers: la gouvernance (terme flou pour évoquer une transition politique), une nouvelle Constitution, la tenue d'élections et la lutte contre le terrorisme.

Le chef de la délégation gouvernementale syrienne, Bachar al-Jaafari, a demandé au médiateur de discuter en priorité du volet "sécurité et lutte contre le terrorisme", en dénonçant les attaques menées ces derniers jours par des groupes rebelles dans l'est de Damas et dans le centre du pays.

De son côté, la délégation du Haut comité des négociations (HCN), qui rassemble des groupes clés de l'opposition, dont des groupes armés impliqués dans l'offensive à l'est de Damas, a souhaité aborder en priorité le volet de la transition politique et notamment discuter du départ du président syrien Bachar al-Assad.

"La Syrie ne sera pas délivrée du terrorisme, à moins qu'elle ne se débarrasse du terrorisme d'Etat du régime de Bachar al-Assad", a affirmé Nasr al-Hariri devant les journalistes.

Interrogé sur ce désaccord alors que les discussions viennent à peine de commencer, le médiateur a tenu à relativiser.

"Nous avons donné la possibilité à chaque délégation de choisir un volet", a souligné M. De Mistura. "Mais tous les volets devront être abordés."

Il a expliqué que le fait que les délégations ne se parlent pas directement permet justement de pouvoir aborder des thèmes différents. "C'est le grand avantage des discussions de proximité", a-t-il dit.

Mais le médiateur a tenu, comme lors du round précédent, à prêcher la "prudence" sur les résultats de cette rencontre.

"Nous ne nous attendons pas à des miracles, ni à des percées, ni à des ruptures", a-t-il répété.

M. de Mistura, qui vient d'effectuer une tournée en Arabie Saoudite, en Russie et en Turquie, a annoncé qu'il se rendrait lundi à Amman pour rencontrer les participants au sommet de la Ligue Arabe.

Quatre séries de pourparlers ont déjà été organisées depuis 2016 à Genève sous l'égide de M. de Mistura, sans parvenir à mettre un terme à ce conflit qui a déjà fait plus de 320.000 morts depuis six ans.

L'opposition reproche au régime syrien de mettre en avant la lutte contre le terrorisme afin d'éviter d'aborder le sujet épineux de la transition politique et du départ du président Assad.

Le gouvernement est de son côté prêt à envisager des élections, mais exclut de discuter de l'avenir du chef de l'Etat syrien.
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie a déclaré vendredi que tous les volets de la crise syrienne seraient discutés au cours des négociations qui se sont ouvertes à Genève, mais a averti qu'il ne fallait pas s'attendre à "des miracles". Lors d'une conférence de presse au Palais des Nations, siège de l'ONU, Staffan de Mistura a indiqué que ses entretiens avec les délégations du...