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Liban - Journée de l’eau

« Pourquoi ne pas consacrer les budgets des barrages au financement de l’échelle des salaires ? »

De gauche à droite, Naji Kodeih, Salim Khalifé, Josiane Yazbeck, Wilson Rizk et Myrna Haber. Photo fournie par le LEM

Pour la Journée internationale de l'eau, qui tombe le 22 mars, le Mouvement écologique libanais (LEM) a choisi d'évoquer les projets de barrages, achevés, futurs ou en construction. Au cours d'une conférence donnée mercredi par un grand nombre d'experts à l'Université antonine, les désavantages et les alternatives à ces grandes constructions controversées, notamment au Mont-Liban, ont été passés en revue.
Dans les recommandations publiées à l'issue de la conférence, les experts ont insisté sur la nécessité d'interrompre les travaux sur les sites de Janné (Jbeil) et de Besri (Jezzine), qui tous deux sont conçus pour alimenter en eau la capitale, mais qui sont très controversés en raison de la nature du sol, calcaire donc peu propice au stockage d'eau, sur lequel leur construction est prévue, de la proximité de failles géologiques majeures, de la submersion de vastes superficies (très riches en biodiversité dans le cas de Janné), du coût élevé de ces constructions... Les experts, qui se sont penchés sur les alternatives, se sont demandé « pourquoi ne pas consacrer les budgets alloués à de tels projets de barrages au financement de l'échelle des salaires ».
Parmi les autres recommandations, des mesures purement écologiques comme la protection des espaces verts qui jouent un rôle dans le cycle de l'eau, ou encore la construction de stations d'épuration pour préserver la qualité des eaux souterraines, dont le volume global est estimé à près de trois milliards de mètres cubes.
Sur la liste aussi, des mesures portant sur l'amélioration des infrastructures comme l'introduction de systèmes d'irrigation plus modernes et économiques, le renouvellement des canalisations pour limiter le gaspillage ou encore la construction de lacs artificiels de montagne. Des mesures structurelles et administratives ont également été évoquées : la remise en cause de la stratégie nationale du secteur de l'eau afin qu'elle tienne davantage compte des objectifs de développement durable, la rationalisation de l'utilisation de l'eau et la lutte contre le gaspillage, la nomination de responsables aux postes vacants dans les offices de l'eau, sans compter le recensement et la réglementation des puits artésiens creusés durant des années de manière chaotique.
Lors de la conférence ont été passés en revue la politique des barrages et la sécurité hydraulique, l'impact environnemental de ces grandes structures et l'évaluation des projets de barrages réalisés ou proposés. Les deux premiers thèmes ont été traités par des experts dans divers domaines, alors que le troisième a été abordé par des militants et des responsables municipaux dans les régions concernées.

Pour la Journée internationale de l'eau, qui tombe le 22 mars, le Mouvement écologique libanais (LEM) a choisi d'évoquer les projets de barrages, achevés, futurs ou en construction. Au cours d'une conférence donnée mercredi par un grand nombre d'experts à l'Université antonine, les désavantages et les alternatives à ces grandes constructions controversées, notamment au Mont-Liban, ont...

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