Le travail se poursuivait hier encore en soirée sur le chantier d'Eden Bay Resort à Ramlet el-Baïda, malgré une deuxième décision du Conseil d'État sur la suspension des travaux, annoncée lundi. Et pourtant, une source proche du mohafez de Beyrouth Ziad Chbib, l'autorité exécutive de la ville de Beyrouth chargée de l'application de cette décision, la même qui a accordé le permis de construire, assure à L'Orient-Le Jour que la décision de la suspension des travaux a bien été prise au niveau du mohafez. Toutefois, selon cette source, cette procédure suit son chemin administratif, puisqu'elle a été transférée vers le bureau d'ingénierie de la municipalité de Beyrouth, qui va à son tour en notifier le ministère de l'Intérieur, lequel prendra en charge l'exécution de cette décision judiciaire.
Rappelons qu'un recours a été présenté par l'association Green Line en collaboration avec l'Agenda légal pour demander l'annulation du permis de construire accordé à l'entreprise Eden Rock sur la dernière plage de sable de Beyrouth. Le Conseil d'État a demandé la suspension des travaux en attente du jugement final concernant l'annulation, ou non, du permis. M. Chbib avait soutenu que la première décision de suspension n'était pas applicable du fait que le permis de construction avait été modifié le 19 janvier dernier. Le Conseil d'État a finalement tenu compte des arguments de la société civile suivant lesquels ce permis modifié ne pouvait être considéré comme un nouveau permis, renouvelant sa demande d'arrêt des travaux.
Une source proche de Green Line, jointe par L'OLJ, n'est pas convaincue des arguments selon lesquels la procédure d'arrêt des travaux devrait suivre une trajectoire aussi longue. Selon elle, après consultation de plusieurs avis, la notification de la partie intéressée, en d'autres termes l'entreprise, peut être effectuée directement, les forces de l'ordre devant être chargées de vérifier l'arrêt des travaux sur le terrain. Cette source constate que les ouvriers sur le chantier seraient même en train de finaliser le toit de la bâtisse controversée, et elle se demande à quoi rime ce retard.
Hier, Green Line et l'Agenda légal ont envoyé une lettre au président de la République Michel Aoun, lui demandant de veiller au respect des décisions judiciaires et à leur application effective.
S. B.
Liban - Ramlet el-Baïda
L’arrêt des travaux se fait toujours attendre sur le chantier de l’Eden Bay
OLJ / le 10 mars 2017 à 00h00
commentaires (2)
ILS VONT ARRETER UNE FOIS LE PROJET FINI ET LES INSTALLATIONS OUVERTES A LA CLIENTELE EN ETE... C,EST CA LE LIBAN ! ET TOUS LES ACCAPAREURS DU LITTORAL DU NORD AU SUD QUI N,ONT MEME PAS ACHETE ET NI PAYE ?
LA LIBRE EXPRESSION
11 h 53, le 10 mars 2017