L'échelle des salaires approuvée en commissions conjointes

A l'issue de leur réunion pour le quatrième jour consécutif, les commissions parlementaires conjointes sont parvenues jeudi soir à approuver l'échelle des salaires dans le public. Cette grille, approuvée par les députés à l'issue de plusieurs heures de débats, doit encore être votée en séance plénière.

Plus tôt dans la journée, le vice-président du Parlement, Farid Makari, avait d'ailleurs annoncé que la Chambre tiendra une séance législative le 15 mars. "Si la grille est approuvée aujourd'hui, elle sera sûrement à l'ordre du jour de la séance législative" afin qu'elle soit votée, avait-il fait savoir.

Hier, les commissions parlementaires conjointes s'étaient accordées sur l'adoption d'une échelle des salaires d'un montant ne dépassant pas 1.200 milliards de livres libanaises (800 millions de dollars), dont bénéficieront fonctionnaires, enseignants et militaires. Un article relatif à l'ajustement de la cherté de vie avait été également ajouté au projet de loi. Un autre article relatif au paiement des salaires des retraités en fonction des tranches de salaires avait été aussi approuvé.

Jeudi soir, les députés planchaient sur les sources de financement et les réformes au niveau de la fonction publique. A l'issue de la réunion, le rapporteur des commissions, Ibrahim Kanaan, a annoncé l'augmentation d'un échelon pour les militaires, deux échelons pour les fonctionnaires des administrations et trois échelons pour les enseignants du cycle secondaire. Les limites convenues ont été "respectées dans le montant approuvé et nous avons tenu à épargner au contribuable ordinaire de nouvelles taxes", a-t-il souligné, sans donner de précision sur les mesures fiscales préconisées.

Dans ce contexte, le chef des Kataëb Samy Gemayel a annoncé que son bloc s'était opposé aux taxes proposées pour le financement de la grille.

Avant la fin de la réunion, le ministre de l'Education et de l'Enseignement supérieur, Marwan Hamadé, s'était retiré en guise de protestation contre ce qu'il a qualifié d'"injustice envers les enseignants". "Je m'excuse, encore une fois auprès de tous les instituteurs. La grille des salaires est, peut-être, juste pour les fonctionnaires dans les administrations publiques et les institutions militaires, mais il n'est plus acceptable de marginaliser les enseignants", a déclaré M. Hamadé en quittant la séance. "Je me tiens aux côtés des enseignants et je défendrai leurs droits", a ajouté le ministre, appelant le Parlement à revoir leurs demandes.

Le enseignants du cycle secondaire des écoles publiques avaient plus tôt dans la journée annoncé qu'ils seront en grève vendredi afin d'exprimer leur mécontentement concernant la nouvelle grille des salaires. Ils s'opposaient notamment sur le nombre d'échelons qui leur sont prévus. Ils ont également annoncé une réunion mercredi prochain afin de déterminer les prochaines mesures qu'ils comptent prendre.

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