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Liban - Communauté

Bkerké appelle à l’adoption rapide d’une nouvelle loi électorale

Le Conseil des évêques maronites dénonce la corruption à cor et à cri.

Les évêques lors de leur réunion mensuelle à Bkerké.

Le Conseil des évêques maronites a appelé hier les formations politiques à s'entendre pour aboutir rapidement à l'adoption d'une nouvelle loi électorale dans la perspective des législatives prévues dans le courant de l'année.
« Les dissensions observées au sujet de la loi électorale montrent l'absence de volonté de changement et de vision commune », indique un communiqué publié à l'issue de la réunion mensuelle du Conseil des évêques. « Cette vision doit permettre au Liban de progresser et de passer à une phase de croissance dans l'esprit du pacte national et de la Constitution », souligne le communiqué des évêques.
L'adoption d'une nouvelle loi électorale fait l'objet d'un vif débat depuis plusieurs semaines, dans la perspective du scrutin prévu en mai. La loi en vigueur, basée sur le mode majoritaire plurinominal, est officiellement critiquée par la plupart des pôles politiques, mais ceux-ci n'ont toujours pas réussi à se mettre d'accord sur un projet commun. Plusieurs formations politiques étudient un texte dit « mixte », alliant les modes proportionnel et majoritaire. Pour sa part, le Hezbollah s'est prononcé en faveur de la proportionnelle intégrale.

Une vision économique
Par ailleurs, le Conseil des évêques maronites a mis en garde contre les « dangers » que présente le projet de loi du budget 2017, examiné depuis plusieurs jours par le gouvernement et prévoyant « une augmentation des impôts sur les sociétés et le peuple libanais ». Autant de mesures qui « vont à l'encontre des principes économiques de base », souligne le communiqué. Parmi les mesures suggérées par le Conseil, celle de faire bénéficier le secteur privé de mesures d'incitation, la baisse des coûts de production « afin d'encourager les investissements et la croissance et augmenter les opportunités de travail », précise encore le texte.
Les évêques ont par ailleurs préconisé une vision économique qui prévoirait notamment une « révision de la politique fiscale » ainsi qu'une politique visant à « mettre un terme à la corruption dans les institutions de l'État ». Ce dernier devrait, entre autres, œuvrer à « récupérer les fonds publics usurpés du Trésor, à rationaliser les dépenses de manière à pouvoir assurer le paiement de la grille des salaires sans en faire assumer l'économie nationale ». Le Conseil a enfin exprimé ses « craintes à l'égard de la corruption rampante qui a fini par se propager à tous les niveaux de la société », soulignant que la lutte contre ce fléau se fait par le recours aux organismes de contrôle et non par le seul biais de leur dénonciation dans les médias.

Le Conseil des évêques maronites a appelé hier les formations politiques à s'entendre pour aboutir rapidement à l'adoption d'une nouvelle loi électorale dans la perspective des législatives prévues dans le courant de l'année.« Les dissensions observées au sujet de la loi électorale montrent l'absence de volonté de changement et de vision commune », indique un communiqué publié...

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