Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Mode

Le dialogue secret Balenciaga/Bourdelle

L’affiche de l’exposition « Balenciaga, l’œuvre au noir ».

Dans le cadre d'une « Saison espagnole », programmée par Olivier Saillard, le musée parisien de la mode, qui siège au Palais Galliera, présente hors ses murs, au musée Bourdelle, une très belle exposition dédiée à Cristobal Balenciaga (1895-1972). L'idée était d'établir un dialogue entre les sculptures de Bourdelle et l'œuvre elle-même sculpturale du grand couturier espagnol. Sous le titre « Balenciaga, l'œuvre au noir », un parcours en trois étapes est proposé pour découvrir le traitement que faisait de cette non-couleur, ou de cette somme des couleurs, cet alchimiste de la coupe et de la silhouette. Trois étapes donc : d'abord, silhouette et volumes, ensuite, noirs et lumières, et, pour terminer le parcours, noirs et couleurs.
Chez Balenciaga, le noir est une matière vibrante, tour à tour opaque ou transparente, mate ou brillante, tout en jeux de lumière, qui doit autant à la somptuosité des tissus qu'à l'apparente simplicité des coupes. Un rehaut de dentelles, une composition de broderie, une guipure, un épais tombé de velours de soie, et c'est une jupe, un boléro, une mantille, une cape réinventée en manteau, un manteau taillé en pèlerine... Ici, des pièces de jour, tailleur, veste... et là, des ensembles du soir et des robes de cocktail doublés en taffetas de soie, bordés de franges, ornés de rubans de satin, de perles de jais, de paillettes... et des accessoires, noirs bien sûr... D'un noir conjugué à travers une centaine de pièces issues du fonds Galliera et des archives de la Maison Balenciaga.
Puisant son inspiration dans l'Espagne folklorique et traditionnelle de son enfance, ce technicien hors normes, qui a appris le métier aux côtés d'une mère couturière, a poussé son goût de l'épure jusqu'au sublime. L'inventeur des lignes tonneau (1947), ballon (1950), semi-ajustée (1951), tunique (1955), et de la célèbre robe-sac (1957)... toutes noires, s'est retiré du métier au lendemain de la révolution parisienne de mai 1968, prenant conscience que le luxe, l'élégance et la couture n'avaient plus leur place, du moins pour longtemps, dans ce « nouveau monde ». Si Christian Dior, qui l'admirait au point de déclarer qu'il était « (notre) maître à tous », disait de Balenciaga que le vêtement était sa religion, c'est aussi parce que ce grand catholique multipliait les références au costume religieux.
La Saison espagnole du Palais Galliera se poursuivra avec « Habits aux couleurs de l'Espagne » à la Maison de Victor Hugo (21 juin – 24 septembre 2017) et se clôturera avec « Mariano Fortuny » au Palais Galliera (4 octobre 2017-7 janvier 2018). L'exposition « Balenciaga, l'œuvre au noir », ouverte le 8 mars, se poursuit jusqu'au 16 juillet.

Dans le cadre d'une « Saison espagnole », programmée par Olivier Saillard, le musée parisien de la mode, qui siège au Palais Galliera, présente hors ses murs, au musée Bourdelle, une très belle exposition dédiée à Cristobal Balenciaga (1895-1972). L'idée était d'établir un dialogue entre les sculptures de Bourdelle et l'œuvre elle-même sculpturale du grand couturier espagnol....

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut