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Liban - Décryptage

Les nominations militaires et sécuritaires (presque) décidées

À défaut de s'entendre sur une nouvelle loi électorale, les parties politiques mettent les touches finales à une série de nominations militaires et sécuritaires. Sauf imprévu, et bien qu'il n'y ait pas eu de confirmation officielle, le Conseil des ministres fixé en principe à mercredi prochain devrait se tenir au palais de Baabda et annoncer des nominations militaires qui couvrent aussi bien l'armée libanaise que les FSI, la Sécurité de l'État et la Sûreté générale. Selon des informations précises, la décision aurait été prise et il ne resterait plus qu'à l'annoncer. Elle serait d'ailleurs le fruit de longues discussions entre le chef de l'État, le Premier ministre, les ministres concernés et les différentes parties. Il faut rappeler que plusieurs rumeurs avaient circulé sur l'impossibilité de procéder à de telles nominations à l'heure actuelle, certains médias affirmant que le Hezbollah souhaiterait le maintien du général Jean Kahwagi à son poste jusqu'à l'expiration de son mandat en septembre, alors que d'autres affirmaient que ce serait plutôt les Américains (notamment la délégation militaire américaine qui était en visite au Liban la semaine dernière) qui réclameraient le maintien en poste du général Kahwagi.

Une fois de plus, les rumeurs propagées dans certains médias ne semblent pas vérifiées et l'annonce des nominations militaires ne serait plus qu'une question de jours, la nouvelle ayant d'ailleurs été divulguée officieusement.
Pour confirmer cette impression, des sources militaires ont précisé hier que le commandant en chef de l'armée a désigné le général Wassim Halabi (de Dhour el-Choueir) comme directeur de son cabinet, et cela à la demande de son successeur annoncé, le général Joseph Aoun, qui souhaiterait ainsi commencer sa nouvelle mission dans les plus brefs délais. De plus, si les nominations sont annoncées mercredi comme prévu, la cérémonie de passation des pouvoirs devrait avoir lieu à Yarzé le lendemain, la situation militaire ne permettant pas une longue période de flottement entre deux commandants en chef. Toujours selon les informations qui ont circulé hier, le chef des SR de l'armée, le général Camille Daher, serait maintenu à son poste en raison de l'importance des dossiers dont il a actuellement la charge sur le plan des cellules terroristes. Mais pour d'autres sources, son remplacement serait envisagé en raison du changement à la tête de l'armée.

 

(Pour mémoire : Des nominations sécuritaires mercredi prochain ?)

 

Des sources qui suivent le dossier des nominations affirment que la désignation d'un nouveau commandant en chef de l'armée était prévue depuis l'élection présidentielle, sachant qu'il est de tradition qu'un nouveau mandat présidentiel commence avec une nouvelle équipe sécuritaire et militaire. Plusieurs noms avaient été avancés, notamment ceux des généraux Claude Hayek, Élias Sassine, Fadi Daoud et Joseph Aoun. Le choix, dans lequel le président de la République a eu un rôle décisif, s'est finalement porté sur le général Joseph Aoun, du village de Aïchiyé (Jezzine). C'est son profil d'homme de terrain qui a été déterminant dans ce choix, ainsi que son âge, puisqu'il est le plus jeune des candidats à la succession du général Kahwagi. Le général Joseph Aoun, qui s'est enrôlé dans l'armée en 1985, est le chef de la neuvième brigade qui est en charge de la sécurité de la frontière libano-syrienne.
Dans cette mission, il a en effet réussi à sécuriser la frontière et à stabiliser la situation dans cette zone particulièrement sensible. Joseph Aoun a d'ailleurs un long palmarès au sein de l'armée. Ancien « moughwar » (membre des unités de commando), il a été envoyé en mission au Liban-Sud, où il a collaboré avec la Finul, avant d'être envoyé à Ersal et finalement de prendre en charge la sécurisation de la frontière libano-syrienne. Son parcours militaire serait donc irréprochable et sa connaissance du terrain parfaite. Il serait aussi partisan de la théorie d'éloigner l'armée de la politique. La mission qui l'attend, si les informations sur sa nomination sont vérifiées, reste difficile en raison de la complexité de la situation régionale et du rôle-clé de l'armée dans le maintien de la stabilité, dans un climat de tension et de tiraillements entre les différentes tendances politiques locales et régionales...
L'armée libanaise attend ainsi encore le fameux don saoudien de trois milliards de dollars, mais elle bénéficie d'une aide non négligeable de la part des États-Unis, ainsi que de la Grande-Bretagne et d'autres pays européens...

Les nominations militaires devraient aussi englober la direction des FSI. C'est le général Imad Osman, actuel chef des SR des FSI, qui devrait succéder au général Ibrahim Basbous, et il serait remplacé à la tête des SR des FSI par le colonel Khaled Hammoud. L'avis du Premier ministre Saad Hariri et du ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a été déterminant dans cette décision, sachant l'importance que revêtent pour le courant du Futur ces hautes fonctions. À la tête de la Sécurité de l'État, c'est le général Antoine Saliba qui devrait succéder au général Georges Karaa (dont le mandat expire en juin), alors que, selon toute probabilité, le général Abbas Ibrahim devrait rester en poste à la tête de la Sûreté générale. Mais comme il atteint l'âge de la retraite des militaires dans un an et demi, il a été convenu de le pousser à démissionner de l'armée pour être nommé à la tête de la Sûreté générale en tant que civil (l'âge de la retraite des civils dans la fonction publique est de 64 ans). Cette décision aurait été prise par souci de stabilité à la tête d'une institution qui a un rôle primordial sur la scène libanaise, à la fois sur le plan sécuritaire, au niveau du contrôle des frontières et celui des services.

Selon des sources ministérielles, les nominations militaires et sécuritaires auraient obtenu l'aval de toutes les parties concernées, mais tout le monde reste prudent, à commencer par le ministre de la Défense Yaacoub Sarraf qui estime que la discrétion doit être de mise dans ces dossiers. Si les nominations sont annoncées la semaine prochaine, elles donneront un nouvel élan au mandat présidentiel et au gouvernement.

 

Pour mémoire

Mokbel appelle à réviser les besoins de l'armée dans le cadre du don saoudien

À défaut de s'entendre sur une nouvelle loi électorale, les parties politiques mettent les touches finales à une série de nominations militaires et sécuritaires. Sauf imprévu, et bien qu'il n'y ait pas eu de confirmation officielle, le Conseil des ministres fixé en principe à mercredi prochain devrait se tenir au palais de Baabda et annoncer des nominations militaires qui couvrent aussi...

commentaires (4)

"Le choix, dans lequel le bigaradier-boSSfééér Äâoûn a eu un rôle décisif, s'est finalement porté sur Joseph ; Äâoûn! lui aussi! ; du village.... de Äâïychîyéh (Caza Jézzîne)." ! Et boSSfééér est originaire de quel village ; au départ, et donc bien avant l’installation à l’ex-Hârtéhhrééék, l’actuelle Ddâhhïyéhhh-Bidonville ; lui ?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 09, le 04 mars 2017

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Commentaires (4)

  • "Le choix, dans lequel le bigaradier-boSSfééér Äâoûn a eu un rôle décisif, s'est finalement porté sur Joseph ; Äâoûn! lui aussi! ; du village.... de Äâïychîyéh (Caza Jézzîne)." ! Et boSSfééér est originaire de quel village ; au départ, et donc bien avant l’installation à l’ex-Hârtéhhrééék, l’actuelle Ddâhhïyéhhh-Bidonville ; lui ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 09, le 04 mars 2017

  • TOUT AVEC DEA MARCHANDAGES BIEN SUR...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 05, le 04 mars 2017

  • "Le même Joseph Äâoûn avait d'ailleurs été envoyé à.... Ëérssééél(?!) afin ; yâââï ; de prendre en charge la sécurisation de la frontière.... Per(s)cée ; yîîîh ; libano-syrienne." ! Yîhhh ! Et pourquoi pas alors, aussi,.... A Brîtééél ? Léééh ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 01, le 04 mars 2017

  • "De plus, si les nominations sont annoncées comme prévu, la cérémonie de passation des pouvoirs devrait avoir lieu à Yârzéhhh." ! A Yârzéhhh ?! En foulant avec des bottes cloutées, les dalles en béton "armé" sous lesquelles se trouvaient les "Restes!".... De Ddâhréllwâhhéch de l'An 90 ?! Yâ hassértéééh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 34, le 04 mars 2017

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