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Lifestyle - Mode

Ces lunettes « La La Land » de Gucci

Capture d’écran du film de Petra Collins pour les lunettes Gucci printemps-été 2017.

Si les objets n'ont toujours pas d'âme, ils n'en sont pas moins, désormais, obligés de raconter une histoire. Rien ne se crée à partir de rien, et le luxe a besoin de se vendre avec un petit supplément d'émotion. Ainsi, c'est à Petra Collins, artiste visuelle d'origine hongroise basée à New York, que Gucci a confié le storytelling de sa nouvelle collection de lunettes printemps-été 2017.
Les prochaines montures Hollywood Forever démesurées et démesurément glitter de la maison italienne, fleuron du groupe Kering, sont mises en scène dans un tableau résolument La La Land, où Petra Collins raconte en 30 secondes son enfance rurale dans les paysages de Hongrie. Ce n'est pas un top-modèle que l'on voit dormir au fond d'un canapé fleuri, ces extravagantes lunettes lui glissant sur le nez, mais une grand-mère enveloppée dans une robe de chambre aux coloris assourdissants. Le garçon et la fillette qui regardent la télévision à ses pieds ont glissé dans le lecteur vidéo une cassette d'un autre âge où l'on voit l'aïeule en son passé flamboyant de rock-star de province lancer un hallucinant riff de guitare électrique. Craquants, les petits-enfants, elle blonde et lui roux, s'évadent par la fenêtre, gambadent à travers des champs fleuris et vont par les rues vers cette station thermale traditionnelle où leur grand-mère offre à son public un ultime concert. La texture du film est artificiellement vieillie, le flou entretient une atmosphère onirique où le brillant des cristaux et paillettes se trouble comme à travers l'eau des rêves. La bande-son, Eyes without a face de Billy Idol (1983), est à elle seule tout un programme. Les enfants jouent aux grandes personnes et inversement. L'espièglerie n'a pas d'âge.

Si les objets n'ont toujours pas d'âme, ils n'en sont pas moins, désormais, obligés de raconter une histoire. Rien ne se crée à partir de rien, et le luxe a besoin de se vendre avec un petit supplément d'émotion. Ainsi, c'est à Petra Collins, artiste visuelle d'origine hongroise basée à New York, que Gucci a confié le storytelling de sa nouvelle collection de lunettes printemps-été...

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