Rechercher
Rechercher

Liban

Gemayel : Aoun doit presser Hariri et Berry de soumettre au vote les 17 projets transmis au Parlement

Le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel, a exhorté dimanche le chef de l'État, Michel Aoun, à convaincre le chef du gouvernement, Saad Hariri, et le président du Parlement, Nabih Berry, de soumettre au vote les projets de lois proposés par les différentes parties politiques en vue d'adopter dans le cadre des institutions la loi électorale qui aura recueilli le plus de suffrages.
« Nous invitons le chef de l'État, Michel Aoun, à user de ses prérogatives constitutionnelles pour demander à MM. Berry et Hariri d'appeler à voter pour l'un des 17 projets de loi électorale proposés, ou encore en adressant une note à la Chambre des députés, ou en se réunissant avec les forces politiques en vue de parvenir enfin à une loi électorale », a lancé M. Gemayel, lors d'un entretien avec la chaîne télévisée al-Jadeed.
Le leader des Kataëb a accusé dans ce cadre le Conseil des ministres de « ne rien faire pour parvenir à une nouvelle loi électorale », et la Chambre des députés de « tenir une séance législative sans un ordre du jour évoquant cette question », comme si, a-t-il estimé, « il y a un accord tacite pour que les élections n'aient pas lieu à la date prévue ». Pourtant, a-t-il indiqué, « selon la Constitution, la loi électorale ne nécessite pas de consensus », estimant que celle-ci, à l'instar des autres lois, « doit être soumise au vote ».
M. Gemayel a appelé à cette occasion à opter pour une loi qui « améliore la représentativité et assure l'accès au Parlement du plus grand nombre de parties en présence », réclamant « l'unification des critères et leur application à tous ». Il a réitéré dans ce cadre sa préférence pour un texte fondé sur la formule One person one vote (chaque électeur vote pour un seul candidat), et sur un découpage de la circonscription uninominale, découpage qui, pour lui, contribue à parvenir à des résultats « les plus proches de la parité ».
Le chef des Kataëb a, dans ce cadre, exprimé une nouvelle fois son refus de la proportionnelle intégrale, parce que, selon lui, celle-ci « rejette toute logique pluraliste et donne à la bataille un cachet confessionnel ».
Haussant le ton, M. Gemayel a fustigé « le pouvoir politique dans son ensemble », se félicitant de « ne pas faire partie du club fermé de la mafia qui gouverne ». Estimant que « le pays est géré par un groupement qui refuse d'entendre l'opinion des gens », il a dénoncé « l'irresponsabilité à l'égard de ces gens et le mépris des échéances constitutionnelles », ce qui représente, a-t-il dit, « une confiscation de la volonté populaire ». Or, a poursuivi le chef des Kataëb, « le peuple a déjà prouvé qu'il se révolte et demande des comptes », estimant que les Libanais « sont en mesure de renverser l'équation politique en votant pour des honnêtes gens qui pourront changer l'image du pays, formant un bloc parlementaire face à ceux qui sont élus grâce aux deals ».
Sur un autre plan, au sujet de l'entente entre le Courant patriotique libre et les Forces libanaises, M. Gemayel a estimé que celle-ci « n'est pas claire au niveau électoral et n'est pas solide au plan politique », jugeant que « le pouvoir politique actuel, composé de forces contradictoires, n'est pas de nature à survivre ».
En réponse à une question sur les relations de son parti avec les FL, le chef des Kataëb a affirmé que « l'entente avec les Forces libanaises au sujet des priorités est incontournable », assurant qu'il veillera toujours à « la préservation des constantes ». Cet attachement aux constantes est, selon M. Gemayel, un facteur qui a causé l'interruption de la communication entre son parti et le Hezbollah. « Lorsque le Hezbollah traitera les problèmes qui entravent l'édification de l'État, nous serons disposés à reprendre les discussions avec lui », a-t-il fait savoir.
L'entretien télévisé s'est en outre penché sur la loi du budget. M. Gemayel a appelé le gouvernement à « établir une vision », s'indignant contre le fait que le Conseil des ministres « débat du budget, sans que pour autant il se soit fixé une vision économique ». Il a invité dans ce cadre l'institution gouvernementale à « ne pas user de rafistolage pour traiter la situation économique ».
Enfin, « en vue de sauver l'administration du clientélisme », le leader des Kataëb a appelé à « mettre fin au gaspillage et à la corruption dans les services publics ».

Le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel, a exhorté dimanche le chef de l'État, Michel Aoun, à convaincre le chef du gouvernement, Saad Hariri, et le président du Parlement, Nabih Berry, de soumettre au vote les projets de lois proposés par les différentes parties politiques en vue d'adopter dans le cadre des institutions la loi électorale qui aura recueilli le plus de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut