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Économie - Diplomatie économique

Le roi Salmane part en quête d’investissements asiatiques

Signe de l’importance que revêt ce long voyage, le roi Salmane sera accompagné de 1 500 personnes. Gary Cameron/Reuters

Le roi Salmane d'Arabie saoudite entame demain une tournée d'un mois en Asie où il espère nouer des partenariats avec les pays importateurs de brut saoudien et convaincre ses interlocuteurs d'investir dans le royaume notamment dans la privatisation du géant pétrolier Saudi Aramco.
L'octogénaire, qui a engagé des réformes économiques ambitieuses depuis son accession au trône, il y a deux ans, est attendu en Malaisie, en Indonésie, au Japon et en Chine. Signe de l'importance que revêt ce long voyage, le roi Salmane sera accompagné de 1 500 personnes. Son ministre de l'Énergie, Khalil el-Faleh, et des dirigeants d'Aramco voyageront également avec lui pour son premier voyage hors du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord depuis sa visite aux États-Unis en 2015.
Riyad espère profiter de cette tournée pour convaincre les investisseurs asiatiques d'entrer au capital du pétrolier Aramco dont 5 % seront mis en vente en 2018 pour ce qui est déjà présenté comme la plus importante introduction en Bourse de l'histoire. Le royaume espère en outre convaincre banques et entreprises asiatiques d'investir dans le secteur non pétrolier saoudien qu'il cherche à développer pour réduire sa dépendance au pétrole.
Il a signé en août 15 accords préliminaires avec la Chine pour des contrats variés allant de la construction de logements en Arabie saoudite à des projets hydrauliques en passant par le stockage du pétrole. Ces contrats ont été signés lors d'une visite du fils du roi Salmane, le puissant vice-prince héritier, Mohammad ben Salmane, qui dirige le plan de réforme économique.

S'ancrer sur le marché asiatique
Si l'Arabie saoudite cherche à moins dépendre de ses exportations de brut, elle souhaite parallèlement conforter sa place de premier exportateur mondial et s'ancrer davantage sur un marché asiatique en plein essor.
La Chine, pays qui concurrence les États-Unis pour le statut de premier consommateur mondial de pétrole, est le premier importateur en Arabie saoudite et selon l'agence de presse chinoise Chine nouvelle, les échanges entre les deux pays se sont élevés à 69,1 milliards de dollars en 2014. Ils avaient alors inauguré un coprojet, celui d'une raffinerie présentée comme un symbole d'une plus forte présence économique de la Chine au Moyen-Orient. En août, le vice-prince héritier saoudien avait conduit en Chine une forte délégation économique de son pays.
Si la tournée asiatique du roi Salmane n'a pas encore été officialisée par le royaume, des sources malaisiennes ont annoncé qu'il y ferait une première étape dès dimanche, en compagnie de son fils, le prince Mohammad. Il devrait se rendre ensuite à Djakarta et Bali du 1er au 9 mars avant de gagner le Japon les 12 et 14, ont déclaré à Reuters des responsables de ces pays.
« C'est une visite vraiment historique pour nous », a déclaré en début de semaine le secrétaire du gouvernement indonésien Pramono Anung à la presse. Le dernier roi d'Arabie saoudite à s'être rendu en Indonésie était le roi Fayçal, il y a 46 ans. Le président indonésien Joko Widodo espère l'équivalent de 25 milliards de dollars d'investissements à la faveur de cette visite, a ajouté Pramono Anung.
Un diplomate maldivien a de son côté indiqué que le roi Salmane passerait les deux dernières semaines de mars dans l'archipel et la presse locale rapporte que trois résidences hôtelières ont été réservées.

(Sources : agences)

Le roi Salmane d'Arabie saoudite entame demain une tournée d'un mois en Asie où il espère nouer des partenariats avec les pays importateurs de brut saoudien et convaincre ses interlocuteurs d'investir dans le royaume notamment dans la privatisation du géant pétrolier Saudi Aramco.L'octogénaire, qui a engagé des réformes économiques ambitieuses depuis son accession au trône,...

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