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Sport - Football - Angleterre

Leicester licencie Ranieri

Pour éviter la catastrophe d'une relégation, la logique financière a eu raison du conte de fées.

Le licenciement de Claudio Ranieri (photo) par Leicester a ému le monde du football. Glyn Kirk/AFP

Le licenciement, jeudi dans la nuit, de Claudio Ranieri par Leicester a ému le monde du football, qui y a vu la triste fin d'un conte de fées neuf mois après un titre de champion d'Angleterre plus qu'inattendu. Mais pour les propriétaires du club, plus terre à terre, il s'agit surtout d'éviter la catastrophe d'une relégation estimée à près de 120 millions d'euros.
José Mourinho ou Gary Lineker en Angleterre, Luciano Spalletti ou Roberto Mancini en Italie, et les journaux sportifs un peu partout en Europe: tous ont condamné le choix des propriétaires thaïlandais de Leicester, estimant que Ranieri, champion d'Angleterre en titre et entraîneur de l'année pour la FIFA, méritait un peu plus de respect. « Champion d'Angleterre et nommé entraîneur de l'année par la FIFA. Viré. C'est ça, le football moderne », a posté Mourinho sur Instagram en légende d'une photo prise aux côtés de Ranieri.
Mais la famille Srivaddhanaprabha a manifestement perdu patience face aux difficultés du technicien italien à enrayer une spirale négative, qui a fait glisser les Foxes à proximité immédiate de la zone de relégation. Avec un point d'avance seulement sur le 18e et alors qu'ils restent sur cinq défaites consécutives sans le moindre but inscrit, le capitaine Wes Morgan et ses équipiers sont au bord du gouffre.
Le titre acquis en mai dernier était historique mais une relégation le serait également: jamais depuis 1938 et Manchester City un champion d'Angleterre en titre n'a subi l'affront d'une descente immédiate. Mais plus encore que le poids de l'histoire, c'est celui de l'argent qui a sans doute pesé le plus lourd pour les dirigeants du club. Car la vie n'est pas du tout la même en Premier League et à l'étage du dessous, en FL Championship. Avec des droits TV qui s'élèvent désormais à plus de deux milliards d'euros par saison, le maintien en Premier League n'a jamais été aussi lucratif. Cette saison, chaque club de l'élite devrait ainsi empocher au moins 120 millions d'euros de droits TV. En Championship en revanche, ces droits ne rapportent que... 3,5 millions d'euros par an environ. Et les contrats de sponsoring et les recettes de jours de match sont tout aussi incomparables entre le premier et le deuxième échelon.

Burton et Barnsley
Une relégation « serait un désastre », a reconnu l'ancien gardien de Leicester Peter Shilton, l'un des rares à soutenir les dirigeants des Foxes, qui ont donc pris « une très sage décision » selon lui. D'autant que l'inégalable attrait de la Premier League couplé à l'extraordinaire surprise du titre obtenu la saison dernière ont fait de Leicester, un club auparavant tout sauf glamour, une équipe très suivie en Asie. Mais cet élan pourrait vite être coupé si les Foxes, qui risquent en plus un exode de leurs meilleurs joueurs, se retrouvaient à ferrailler avec Burton et Barnsley plutôt qu'avec Manchester United ou Chelsea.
Les clubs relégués reçoivent certes près de 80 millions d'euros sur quatre ans au titre d'un système de « parachute financier ». Mais de nombreuses équipes ont constaté qu'en l'absence de remontée immédiate, le « pactole » était en fait très vite dilapidé. « Nous avons pour obligation de placer les intérêts de long terme du club au-dessus de tout sentiment personnel, aussi fort qu'il soit », a rappelé dans son communiqué le vice-président du club, Aiyawatt Srivaddhanaprabha. « Notre seul objectif était la survie en Premier League dès le début de cette saison. Mais nous faisons face à un rude combat pour atteindre cet objectif et nous pensons qu'un changement améliorera nos chances à l'approche des 13 dernières journées », a-t-il ajouté.
Face à ce risque sportif et financier immédiat, les propriétaires du club n'ont donc pas fait de sentiment. Ils doivent désormais faire un autre choix raisonné, celui de l'entraîneur qui saura redynamiser l'équipe et lui éviter la descente. L'ancien entraîneur de Manchester City Roberto Mancini, qui a brièvement porté les couleurs des Foxes, est sur la liste des possibles. Nigel Pearson, qui a déjà entraîné le club deux fois, est une autre possibilité, tout comme l'ancien coach de Crystal Palace Alan Pardew ou Frank de Boer, libre après son échec à l'Inter Milan.
(Source : AFP)

Europa League : ManU verni, choc Lyon-Rome

Manchester United, grand favori de la compétition, jouera contre Rostov, adversaire modeste, en 8es de finale de l'Europa League, tandis que Lyon, autre gros calibre, a hérité au contraire d'un adversaire relevé avec l'AS Rome, hier lors du tirage au sort effectué à Nyon (Suisse). José Mourinho ne sera toutefois pas content. Le coach des Red Devils n'a pas été entendu et devra effectuer un long voyage à l'aller contrairement à son vœu. Avant le tirage, Mourinho avait en effet déclaré : « Si je devais choisir, je préférerais ne pas avoir à faire un voyage lointain. Avec tout le respect que j'ai pour tout le monde, si on pouvait éviter des équipes comme Krasnodar (Russie) par exemple, ce serait bien. Je préfère un tirage comme Lyon avec un déplacement de deux heures. Ce serait bien. » Raté. Lyon a un autre souci, sportif celui-là. Le club d'Alexandre Lacazette s'était bien amusé en 16es de finale en écrasant les Néerlandais d'Alkmaar (4-1 à l'aller, 7-1 au retour). Mais il aura cette fois fort à faire contre l'AS Rome, 2e de Serie A. D'autant que le match retour aura lieu à Rome.

Le licenciement, jeudi dans la nuit, de Claudio Ranieri par Leicester a ému le monde du football, qui y a vu la triste fin d'un conte de fées neuf mois après un titre de champion d'Angleterre plus qu'inattendu. Mais pour les propriétaires du club, plus terre à terre, il s'agit surtout d'éviter la catastrophe d'une relégation estimée à près de 120 millions d'euros.José Mourinho ou Gary...

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