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Économie - Commerce

Trump promet à Trudeau « d’ajuster » les échanges avec le Canada

Le président américain a promis de renégocier l'Accord de libre-échange d'Amérique du Nord conclu par Washington, Ottawa et Mexico, qui est entré en vigueur en 1994.

« Nous avons une relation commerciale extraordinaire avec le Canada », a déclaré Donald Trump hier à la Maison-Blanche. Kevin Lamarque/Reuters

Les États-Unis vont « ajuster » leur relation commerciale avec le Canada, a annoncé hier Donald Trump lors de sa première rencontre avec le chef du gouvernement Justin Trudeau à la Maison-Blanche.
Le président a promis de renégocier l'Accord de libre-échange d'Amérique du Nord (Alena) conclu par Washington, Ottawa et Mexico, qui est entré en vigueur en 1994, pour le rendre plus favorable aux entreprises américaines. Ses préoccupations, a-t-il rappelé hier lors de la conférence de presse organisée à l'issue de son entretien avec Justin Trudeau, portent d'abord sur les échanges avec le Mexique, qu'il accuse régulièrement de piller les emplois des Américains. « Nous avons une relation commerciale extraordinaire avec le Canada. Nous allons l'ajuster », a-t-il déclaré. « La situation est bien moins grave que celle de la frontière sud. À la frontière sud, cela fait des années que la transaction n'est pas équitable pour les États-Unis », a ajouté le président.
Éludant les questions sur les échanges bilatéraux, qui représentent 75 % des exportations canadiennes, Justin Trudeau s'est contenté de souhaiter que les deux pays restent l'un pour l'autre les principaux partenaires. « Des biens et des services passent chaque jour la frontière. Nous devons permettre ce flux et nous devons être conscients de l'interdépendance de nos économies », a-t-il déclaré, ajoutant que « des millions d'emplois » en dépendent, des deux côtés de la frontière.

Approches divergentes
Depuis l'élection de Donald Trump, Justin Trudeau, qui entretenait une relation étroite avec Barack Obama, évite ainsi la confrontation directe avec le nouveau président, malgré leurs divergences. « Nous avons parfois des approches divergentes qui sont toujours exprimées avec fermeté et respect. La dernière chose que les Canadiens attendent de moi, c'est que je vienne expliquer à d'autres pays comment ils doivent être gouvernés », a lancé M. Trudeau, avant de souligner avec force que son pays entendait poursuivre sa politique d'« ouverture » sur les réfugiés et être « un exemple positif pour le monde. » Rappelant que la Canada avait accueilli près de 40 000 réfugiés syriens sur l'année écoulée, M. Trudeau a jugé que cette approche était compatible avec sa volonté de ne faire aucun compromis sur la sécurité.
Le président américain, dont le décret migratoire très controversé a été bloqué par la justice et qui a régulièrement pointé du doigt les réfugiés syriens au nom de la lutte contre le terrorisme, a une nouvelle fois revendiqué son approche. « Nous ne pouvons pas laisser les mauvaises personnes entrer (...) Les citoyens de notre pays veulent cela », a-t-il ajouté, défendant une politique « de bon sens. »
Le Premier ministre a toutefois reconnu la préoccupation suscitée par les projets de Donald Trump. « C'est une réelle inquiétude pour de nombreux Canadiens, parce que nous savons que notre économie est très dépendante de notre relation avec les États-Unis. »
(Sources : agences)

Les États-Unis vont « ajuster » leur relation commerciale avec le Canada, a annoncé hier Donald Trump lors de sa première rencontre avec le chef du gouvernement Justin Trudeau à la Maison-Blanche.Le président a promis de renégocier l'Accord de libre-échange d'Amérique du Nord (Alena) conclu par Washington, Ottawa et Mexico, qui est entré en vigueur en 1994, pour le rendre...

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