Rechercher
Rechercher

Liban - Mégacimenterie

Aïn Dara : la polémique s’envenime dans l’attente du Conseil d’État

Les ministres Khatib et Hajj Hassan dans une usine de la Békaa. Photo ANI

Le bureau de presse de Pierre Fattouche, copropriétaire (à l'instar de son frère, l'ancien député Nicolas Fattouche) du projet de mégacimenterie à Aïn Dara, a accusé hier dans un communiqué « des partisans du chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, armés jusqu'aux dents, d'avoir coupé la route du site industriel, situé sur les hauteurs de Aïn Dara-Dahr el-Baïdar, et d'avoir dressé des barrages pour empêcher les ouvriers de se rendre sur le site, après les avoir menacés et vérifié leur identité ». Selon M. Fattouche, « ces hommes armés obéissaient aux ordres du député Akram Chehayeb. Ils ont coupé la route d'un site industriel qui bénéficie d'un permis légal ».
Dans ce cadre, M. Fattouche a interpellé les autorités, dénonçant « le chaos qui règne dans la région de Dahr el-Baïdar », de même que « les pratiques miliciennes des hommes de Joumblatt, qui rappellent la guerre de la Montagne et les déplacements des chrétiens... ». Il a même réclamé l'intervention des forces de l'ordre « pour éviter des affrontements et un bain de sang », a-t-il dit.
La réponse ne s'est pas fait attendre. « Les tentatives répétées de Pierre Fattouche de duper l'opinion publique ne sont autre qu'une guerre désespérée d'information visant à rallier des gens à son projet destructeur, mieux connu sous le nom d'usine de la mort », a souligné le PSP dans un communiqué. Et d'accuser les frères Fattouche de « mensonge », mais aussi de « poursuivre l'objectif de gagner davantage d'argent au détriment de la santé des habitants ». Le communiqué a par ailleurs mis en garde contre les tentatives des propriétaires du projet de mégacimenterie « de réveiller la fibre confessionnelle, dans la région de Aïn Dara, alors que les chrétiens et les druzes ont tourné cette page noire de l'histoire ».
De son côté, le moukhtar de Aïn Dara, Antoine Badr, a martelé, toujours en réponse à Pierre Fattouche : « L'usine de la mort ne passera pas. » Et ce lors d'une interview à l'agence de presse al-Markaziya. Il a accusé M. Fattouche « de déformer la vérité et de tromper l'opinion publique ». Il a rappelé « les conséquences néfastes d'une telle cimenterie sur l'environnement, la santé publique et la pollution de l'eau ».

La pollution du Litani
Sur un autre plan, et dans le cadre de la lutte contre la pollution du Litani, les ministres de l'Environnement, Tarek Khatib, et de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, ont visité hier des centres de tri de déchets dans la Békaa, de même qu'un certain nombre d'usines. Ils étaient accompagnés de députés de la région afin de prendre connaissance des mesures prises par les industriels de la Békaa pour le traitement de leurs déchets et de vérifier le respect des normes environnementales.
Enfin, le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a adressé hier une note au mohafez du Liban-Nord, l'invitant à vérifier l'authenticité d'informations véhiculées par certains médias sur la construction d'une usine d'extraction et de raffinage d'huile dans le village de Bziza (Koura) non conforme aux règles sanitaires et environnementales.

Le bureau de presse de Pierre Fattouche, copropriétaire (à l'instar de son frère, l'ancien député Nicolas Fattouche) du projet de mégacimenterie à Aïn Dara, a accusé hier dans un communiqué « des partisans du chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, armés jusqu'aux dents, d'avoir coupé la route du site industriel, situé sur les hauteurs de Aïn Dara-Dahr el-Baïdar,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut