Rechercher
Rechercher

À La Une - Cinéma

En ouverture, la Berlinale critique Trump et swingue avec "Django"

Le festival a démarré avec "Django", un biopic racontant comment le célèbre guitariste Django Reinhardt a été forcé de fuir les nazis en raison de son appartenance à la communauté manouche.

La Berlinale, festival de cinéma à la dimension politique assumée, a débuté jeudi avec un premier appel à la résistance à Donald Trump et la projection du film d'ouverture consacré à la fuite du jazzman Django Reinhardt face aux nazis. Reuters/Fabrizio Bensch

La Berlinale, festival de cinéma à la dimension politique assumée, a débuté jeudi avec un premier appel à la résistance à Donald Trump et la projection du film d'ouverture consacré à la fuite du jazzman Django Reinhardt face aux nazis.

Quelque 18 films sont en lice pour l'Ours d'or qui sera remis le 18 février par un jury présidé par Paul Verhoeven, le réalisateur sulfureux de "Basic Instinct" et plus récemment "Elle", avec Isabelle Huppert.
Le cinéaste a dit espérer des films "controversés", quitte à avoir des "échanges musclés" au sein du jury pendant les onze jours du festival.

Certains de ses collègues ont d'emblée dénoncé la politique du président américain Donald Trump.
"Je veux que l'on sache qu'il y a de nombreuses personnes dans mon pays qui sont prêtes à résister", a déclaré à la presse l'actrice américaine Maggie Gyllenhaal.

Valeur montante à Hollywood, l'acteur mexicain Diego Luna a usé d'humour pour dénoncer le projet de mur entre le Mexique et les Etats-Unis que souhaite bâtir M. Trump. "Je vais enquêter sur la façon d'abattre les murs, il y a de nombreux experts ici", a-t-il dit à propos de la capitale allemande qui fut hermétiquement divisée entre 1961 et 1989.

 

(Lire aussi : Biopics, stars et politique : les moments forts attendus à la Berlinale)

 

Persécution des Tsiganes
Le marathon cinématographique a démarré avec "Django", un biopic racontant comment le célèbre guitariste a été forcé de fuir en 1943 Paris occupé en raison de son appartenance à la communauté manouche persécutée par les nazis, un épisode peu connu de sa vie.

C'est l'acteur français Reda Kateb, révélé dans "Un prophète", qui prête ses traits au fondateur du jazz manouche, d'abord aveugle au sort réservé aux siens avant d'ouvrir les yeux. Il ira ensuite jusqu'à composer un requiem en mémoire des tsiganes tués par les nazis.

Django "est un personnage tiraillé, ce n'est pas un héros. Par contre, ce requiem, c'est sa réponse" aux drames qui l'entourent, a estimé le réalisateur Etienne Comar, dont c'est le premier film, devant la presse à Berlin. Jusqu'ici connu comme scénariste et producteur ("Des hommes et des dieux"), le cinéaste a voulu éviter de réaliser un biopic classique, préférant se concentrer sur le portrait d'un artiste qui s'engage à travers sa passion.
De facture classique, le film doit beaucoup à l'interprétation de Reda Kateb, qui a appris à jouer de la guitare à trois doigts comme le maestro et compose un Django romanesque, entouré de femmes, dont Cécile de France.

 

(Lire aussi : « Django » d’Étienne Comar ouvrira la Berlinale)

 

"Oui à la vie"
"Nous avons là un programme qui dit 'oui à la vie' et des artistes qui décrivent des quotidiens bouleversés par des apocalypses mais dans lesquels il y a toujours une porte de sortie", a résumé Dieter Kosslick, directeur de la Berlinale.

Fidèle à sa tradition, le festival accueillera films d'auteur et grosses productions américaines, comme "Logan", le troisième volet des aventures du super-héros Wolverine avec Hugh Jackman.
Face à ces grosses machines, la Polonaise Agnieszka Holland ("Europa Europa"), une des quatre réalisatrices en compétition, et le Roumain Calin Peter Netzer, lauréat de l'Ours d'or 2013, viendront présenter leur nouveau film.

Richard Gere, Laura Linney, Rebecca Hall et Chloë Sevigny seront à l'affiche du thriller "The Dinner", présenté vendredi, sur deux familles liées par un terrible secret. Ardent défenseur de la cause tibétaine, l'acteur américain en a profité pour rencontrer dès jeudi la chancelière allemande Angela Merkel.  Elle avait reçu l'an dernier George Clooney pour évoquer le sort des réfugiés en Europe. La Berlinale avait ensuite récompensé de l'Ours d'or le film italien "Fuocoammare, par-delà Lampedusa", sur la crise migratoire.
Cette thématique reste très présente cette année avec des actions de solidarité et le dernier film d'Aki Kaurismäki ("L'autre côté de l'espoir"), en compétition, sur le parcours d'un réfugié syrien dans Helsinki.

Au total, quelque 400 films provenant de 70 pays vont être diffusés dans le cadre du festival, un des plus grands en Europe et le seul à être ouvert au public.

La Berlinale, festival de cinéma à la dimension politique assumée, a débuté jeudi avec un premier appel à la résistance à Donald Trump et la projection du film d'ouverture consacré à la fuite du jazzman Django Reinhardt face aux nazis.Quelque 18 films sont en lice pour l'Ours d'or qui sera remis le 18 février par un jury présidé par Paul Verhoeven, le réalisateur...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut