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Liban - Baabda

Aoun : Il ne faut pas avoir peur du débat sur la loi électorale

Le chef de l’État, entouré de la délégation du Rassemblement des hommes d’affaires libanais, hier, à Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le président de la République, Michel Aoun, a affirmé hier que « le Liban bénéficiera d'une nouvelle loi électorale garantissant une représentation équitable à la Chambre de tous les Libanais ».
M. Aoun, qui a reçu hier une délégation du Rassemblement des dirigeants et chefs d'entreprise libanais, présidée par M. Fouad Zmokhol, a souligné qu' « il n'y a pas de quoi avoir peur du débat portant sur la nouvelle loi électorale, puisqu'en définitive, les élections auront lieu et le Liban poursuivra son chemin vers la renaissance entamée depuis trois mois ».
Le chef de l'État a estimé que le succès des hommes d'affaires libanais dans le monde était un succès pour le Liban. « L'étape traversée par le Liban n'a pas été facile. Plusieurs crises intérieures et extérieures se sont accumulées, notamment la stagnation mondiale et les guerres voisines qui ont abouti à un déplacement important de la population syrienne », a indiqué M. Aoun. « Cette situation commence à changer progressivement. La guerre commence à se résorber et il en est de même pour ses effets intérieurs. Les relations avec les pays arabes ont été rétablies, notamment avec l'Arabie saoudite et le Golfe. Tous les indices montrent qu'il y a un retour aux investissements au Liban, ainsi qu'une relance économique à l'intérieur », a-t-il noté.
« Je poursuivrai mon action pour rétablir les relations du Liban avec l'extérieur, de sorte qu'il recouvre le rôle qu'il jouait dans les années 70 et qu'il a perdu durant la guerre. Nous retrouverons ce rôle, et sous une forme meilleure qu'avant, parce que nous nous dirigeons vers une période de stabilité totale pour que tout le monde soit à l'aise avec tout le monde, dans le cadre d'un équilibre », a ajouté Michel Aoun.
Le président de la République a par ailleurs dénoncé le fait qu' « au lieu de bénéficier d'un pouvoir d'achat, le contribuable libanais paie deux fois ou trois fois le prix des services comme de l'eau et le courant électrique, en raison d'une économie sectorielle qui est basée sur la dette sans prendre en considération la production ».

La CGTL
Le chef de l'État a ensuite reçu une délégation de la CGTL présidée par M. Ghassan Ghosn, qui lui a présenté une série de revendications. Des revendications « urgentes », qu'il est grand temps « de discuter en vue de leur adoption », d'autant que « le slogan du nouveau président parle de réforme et de changement, et que la déclaration ministérielle parle de regain de confiance », précise la centrale syndicale, dans un communiqué publié pour l'occasion.
Le texte invite d'abord les autorités à adopter une loi électorale sur base de la proportionnelle. « Seule une telle loi permettrait la mise en place d'un système politique moderne et évolué. Elle irait de pair avec l'abaissement de l'âge du droit de vote à 18 ans, la participation politique des femmes et la réduction des dépenses ». Car il est important « d'organiser des élections honnêtes et transparentes qui reflètent les ambitions des Libanais ».
La CGTL réclame de plus un réajustement périodique des salaires. « Le réajustement des salaires étant l'une des motivations les plus importantes pour relancer l'activité économique », observe-t-elle. Et d'inviter aussi le gouvernement à lancer « un plan global de développement durable », afin de lutter contre le chômage des jeunes. Le syndicat se penche par ailleurs sur les licenciements et insiste sur l'application de la loi du travail, notamment au niveau de l'indemnisation des employés licenciés. Il invite surtout les autorités à « adopter l'échelle des salaires à l'intention de l'ensemble des fonctionnaires du secteur public », à se pencher sur les conditions de travail des journaliers et à assurer une « couverture médicale à toute la population libanaise ».
Enfin, la Confédération des travailleurs réclame « une loi des loyers juste et équitable » qui consacre le droit au logement. Elle invite dans ce cadre les autorités à « adopter les amendements nécessaires, afin que la nouvelle loi prenne en compte les intérêts des propriétaires et des locataires ». Elle appelle enfin à l'adoption d'une stratégie nationale de transports publics, « compte tenu de l'étroit lien entre ce secteur et le secteur économique ».
Prenant la parole, le chef de l'État a salué les revendications de la CGTL, qui « se trouvent au centre de mes intérêts », mettant l'accent sur sa volonté de les mettre en œuvre. « Nous allons donner la priorité au dossier de la corruption, après la nomination d'un ministre d'État pour lutter contre ce fléau et de concert avec les organismes de contrôle. Les enquêtes engloberont tous les dossiers où il y a eu des malversations et des violations des droits administratifs et financiers », a-t-il noté.
Le président Aoun a ensuite reçu l'ambassadeur de l'Ordre souverain de Malte au Liban, Charles Henri d'Aragon, accompagné de son conseiller, François Abi Saab, le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audi, la Ligue culturelle de Tripoli et le nouveau directeur général d'Ogero, Imad Kreidiyé.

Le président de la République, Michel Aoun, a affirmé hier que « le Liban bénéficiera d'une nouvelle loi électorale garantissant une représentation équitable à la Chambre de tous les Libanais ».M. Aoun, qui a reçu hier une délégation du Rassemblement des dirigeants et chefs d'entreprise libanais, présidée par M. Fouad Zmokhol, a souligné qu' « il n'y a pas de quoi avoir peur...

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