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À La Une - France

Attaque au Louvre: l'assaillant placé en garde à vue à l'hôpital

Aucune marque d'allégeance à un groupe jihadiste n'a été retrouvée lors de la perquisition dans le logement qu'il a loué.

Le père d'Abdallah El-Hamahmy montrant la photo de son fils. Abdallah est accusé d'avoir attaqué des militaires devant le musée du Louvre à ParisREUTERS/Mohamed Abd El Ghany

L'auteur de l'attaque à la machette contre des militaires au musée du Louvre à Paris vendredi, grièvement blessé mais dont l'état s'améliore, a été placé samedi soir en garde à vue à l'hôpital.
Fermé depuis l'attaque, le grand musée parisien a rouvert dans la matinée, tandis que les enquêteurs cherchent toujours à déterminer formellement l'identité de l'assaillant, vraisemblablement un Egyptien de 29 ans arrivé en France il y a une semaine avec un visa touristique.

Pris en charge à l'hôpital européen Georges-Pompidou après avoir été grièvement blessé au ventre par les tirs de riposte d'un militaire, son état s'est nettement amélioré samedi. Son pronostic vital n'est plus engagé et il pourrait être entendu dès dimanche "sous réserve de l'évolution de son état de santé", selon une source proche de l'enquête.
Sa garde à vue, qui a débuté à 18H45, peut durer 96 heures, le délai prévu dans les affaires de terrorisme.

Vendredi vers 09H50, dans la galerie marchande du Carrousel du Louvre, l'agresseur, une machette dans chaque main, a foncé sur une patrouille de militaires en criant "+Allah Akbar+" et a frappé à la tête un premier militaire, qui a été légèrement blessé au cuir chevelu. Après avoir tenté de repousser l'assaillant une première fois sans user de son arme, un deuxième soldat a ouvert le feu, à quatre reprises, le blessant grièvement. 'enquête a permis de cibler un Egyptien de 29 ans, inconnu des services de police, qui pourrait être Abdallah El-Hamahmy, sous réserve que cette identité n'ait pas été usurpée.

 



Ce résidant aux Emirats arabes unis est entré légalement en France le 26 janvier, avec un visa touristique, par un vol en provenance de Dubaï, avant de séjourner dans un appartement proche des Champs-Elysées, a révélé vendredi le procureur de Paris, François Molins.
Les motivations de l'assaillant ne sont pas encore connues, mais il s'agit d'"un acte dont le caractère terroriste ne fait guère de doute", pour le président François Hollande.

'Tweets avant l'attaque'

Aucune marque d'allégeance à un groupe jihadiste n'a été retrouvée lors de la perquisition dans le logement qu'il a loué. Mais les enquêteurs, qui s'interrogent sur ses motivations et éventuels complices, se penchent sur des tweets postés en arabe sur un compte au nom de Abdallah El Hamahmy. Une dizaine de messages ont été postés entre 09H27 et 09H34, quelques minutes avant l'attaque.

On peut notamment lire "Au nom d'Allah (...) pour nos frères en Syrie et les combattants" et, une minute plus tard, un tweet dans lequel il semble apporter son soutien au groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui continue de menacer la France de représailles pour sa participation à la coalition militaire internationale en Irak et en Syrie, deux pays dans lesquels il a proclamé un califat en 2014.

Le père de cet Egyptien, interrogé samedi par l'AFP, a affirmé que son fils n'avait montré aucun signe de radicalisation et n'avait plus donné de nouvelles depuis vendredi. Il a expliqué que son fils, qui travaille comme directeur commercial à Charjah, aux Emirats, "s'était rendu en voyage d'affaires" à Paris et qu'il devait "visiter le musée" avant de "repartir samedi".

Selon son père, Abdallah El-Hamahmy est marié et son épouse, enceinte, se trouve en Arabie saoudite avec leur fils de sept mois. Incrédule, il a répété qu'il ne parvenait pas à croire son fils, 1m65, capable de s'attaquer à quatre militaires.

Cette attaque à la machette, à l'entrée du musée le plus fréquenté du monde, a ravivé de douloureux souvenirs dans la capitale française, frappée en 2015 par des attentats visant des lieux emblématiques comme la salle de spectacle du Bataclan ou le Stade de France. Ces deux dernières années, une série d'attentats jihadistes ont fait 238 morts et des centaines de blessés en France, placée depuis quinze mois sous le régime exceptionnel de l'état d'urgence.

Samedi matin, dès 9H30, deux longues files d'attente, composées majoritairement de visiteurs chinois, s'étaient formées au Carrousel, là où l'attaque s'est déroulée.
"Les mesures de sécurité, on est habitués en Turquie", commentait, "pas inquiet" Ali Tali, un touriste turc d'une quarantaine d'années qui était présent vendredi dans la galerie au moment de l'attaque.

L'auteur de l'attaque à la machette contre des militaires au musée du Louvre à Paris vendredi, grièvement blessé mais dont l'état s'améliore, a été placé samedi soir en garde à vue à l'hôpital.Fermé depuis l'attaque, le grand musée parisien a rouvert dans la matinée, tandis que les enquêteurs cherchent toujours à déterminer formellement l'identité de l'assaillant,...

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il avait les moyens, prendre un billet Dubai/Paris, acheter des machettes et louer un appartement près des Champs-Elysées

Talaat Dominique

12 h 50, le 05 février 2017

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Commentaires (1)

  • il avait les moyens, prendre un billet Dubai/Paris, acheter des machettes et louer un appartement près des Champs-Elysées

    Talaat Dominique

    12 h 50, le 05 février 2017

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