Je n’aime pas les oscars

Je n'aime pas les oscars quand un seul film s'approprie quatorze nominations faisant croire que l'année a été pauvre en productions cinématographiques. Ce qui n'est peut-être pas faux, cela dit...
Je n'aime pas les oscars – bien que l'actrice m'inspire respect et admiration – quand Meryl Streep décroche et pour la 20e fois une nomination, comme si elle était la seule actrice bankable de la comète Hollywood.
Je n'aime pas les oscars quand la cérémonie devient une tribune politique, vecteur de toutes les revendications, plateforme du réel, alors que celle-ci devrait être synonyme d'art, de glamour et de fiction.
Je n'aime pas les oscars parce que je ne vois plus aux premiers rangs des Nicholson, Hoffman, De Niro, ou des Gena Rowlands, Sissi Spaceck, Susan Sarandon, Sigourney Weaver ou tous ces vétérans, mais je les retrouve en présentateurs de trophées sur scène, le plus proche lieu vers la sortie.
Je n'aime pas les oscars quand on rend hommage aux comédiens et comédiennes et qu'on les récompense pour toute leur carrière, alors que durant cette carrière-là, qui a été bien longue, ils ont été oubliés, négligés.
Enfin, je n'aime pas les oscars, mais chaque année, bizarrement, le 26 février, je me retrouve réveillée vers trois heures et demie, heure locale, en train de chercher la chaîne qui les retransmet ! Vous avez dit bizarre ?