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Liban - Enlèvement

La famille de Saad Richa menace d’intervenir s’il n’est pas localisé et libéré

Le septuagénaire toujours entre les mains de ses ravisseurs, malgré leur identification.

La route Zahlé-Saadnayel bloquée par des monticules de sable.

La famille de Saad Richa et les habitants de Zahlé et de Qab Élias ont bloqué hier durant plusieurs heures la circulation dans la Békaa, au niveau de Jdita et de Saadnayel notamment, au moyen de murs de sable, pour protester contre l'enlèvement du septuagénaire.

Saad Richa, 74 ans, a été enlevé mercredi en fin d'après-midi à Qab Élias, alors qu'il se trouvait à l'entrée de son magasin de vente en gros de produits alimentaires, par plusieurs éléments armés à bord d'une 4x4. Grâce aux caméras de surveillance, la police a réussi à identifier trois malfaiteurs, qui seraient connus des forces de l'ordre. Elle a lancé des perquisitions mercredi et hier à Brital pour retrouver le septuagénaire. Elle a même encerclé le village. En vain. Elle a toutefois promis de déployer tous les moyens possibles pour libérer le vieil homme, au plus tôt. Dans ce cadre, le président du Parlement, Nabih Berry, a dépêché un émissaire à Brital, Bassam Tleiss, pour engager des pourparlers avec les ravisseurs.

Père de cinq enfants, Saad Richa doit prendre des médicaments plusieurs fois par jour. Jamil Richa, fils de la victime, a affirmé à la presse : « Mon père est malade. Il a besoin de ses médicaments pour vivre. Nous appelons la police à œuvrer pour une libération rapide. Les militaires connaissent les noms des ravisseurs et leurs domiciles. » « Il faut que les forces de l'ordre nous débarrassent aussi, une fois pour toutes, des voyous », a-t-il martelé.

Joint au téléphone par L'Orient-Le Jour, le beau-fils de la victime, Edmond Freiha, a souligné : « Nous ne sommes au courant de rien. C'est la police qui est en charge. Saad Richa est malade. Son enlèvement n'est pas une affaire de vengeance. C'est un homme qui n'a jamais fait de mal à personne. » Interrogé pour savoir si les ravisseurs se sont manifestés pour demander une rançon, il a répondu par la négative. La famille a menacé d'intervenir elle-même si Saad Richa n'était pas localisé et libéré. Elle a notamment menacé de commettre des enlèvements en représailles, comme l'assure la MTV. Elle a également lancé un appel à la grève générale à la Békaa, aujourd'hui.

Le ministre des Affaires sociales, Pierre Bou Assi, a dénoncé « l'enlèvement de Saad Richa en plein jour ». « L'État a réussi à démanteler les réseaux terroristes, il faudra qu'il neutralise aussi les gangs de malfaiteurs », a-t-il poursuivi. Samy Gemayel, député du Metn, a de son côté estimé que « le kidnapping de Saad Richa constitue une atteinte à la sécurité nationale », appelant les « autorités à agir rapidement pour sa libération ».
Le Conseil des évêques de Zahlé s'est demandé, de son côté, dans un communiqué : « Comment des gangs de malfaiteurs peuvent se déplacer d'un endroit à l'autre sans jamais être arrêtés ? » Il a appelé « l'État à étendre son autorité sur tout le territoire afin que les Libanais puissent vivre dignement et en sécurité dans leur pays ».

À l'issue d'une réunion de crise, l'archevêque grec-catholique de Zahlé et de la Békaa, Mgr Issam Darwiche, a exprimé sa solidarité avec la famille de l'otage, dans un communiqué. « Nous sommes tous otages, au même titre que Saad Richa. Et nous ne retrouverons notre liberté qu'à son retour », a-t-il dit, assurant que le mouvement de protestation a pour objectif de soutenir l'État, l'armée et les forces de l'ordre dans leur mission de mettre la main sur les ravisseurs.
En début de soirée, l'émissaire du président de la Chambre, Bassam Tleiss, se trouvait toujours à Brital. Il était entré en contact avec les ravisseurs par le biais d'intermédiaires. L'espoir d'un dénouement heureux était grand.

La famille de Saad Richa et les habitants de Zahlé et de Qab Élias ont bloqué hier durant plusieurs heures la circulation dans la Békaa, au niveau de Jdita et de Saadnayel notamment, au moyen de murs de sable, pour protester contre l'enlèvement du septuagénaire.
Saad Richa, 74 ans, a été enlevé mercredi en fin d'après-midi à Qab Élias, alors qu'il se trouvait à l'entrée de son...

commentaires (3)

Liban, le seul pays au monde où le président du Parlement envoie des émissaires discuter avec les ravisseurs d'un innocent...C'est ce qu'on appelle l'Etat de droit.

otayek rene

18 h 36, le 20 janvier 2017

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Commentaires (3)

  • Liban, le seul pays au monde où le président du Parlement envoie des émissaires discuter avec les ravisseurs d'un innocent...C'est ce qu'on appelle l'Etat de droit.

    otayek rene

    18 h 36, le 20 janvier 2017

  • Mais, au fond, qu'en pense le héZébbb ?!

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 10, le 20 janvier 2017

  • Brîtééél, le hameau chïïte ?! Enfin, pour une fois on n'accuse plus la bourgade SUNNITE, et donc MUSULMANE, de Ëérssééél !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 25, le 20 janvier 2017

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