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Liban - Médias

Le plan de soutien à la presse élaboré par Riachi est presque prêt

Le projet d'aide sera finalisé d'ici à dix jours, indique le ministre.

Melhem Riachi chez Saad Hariri.

Dans l'optique de transformer son ministère en un « un ministère du dialogue », Melhem Riachi, ministre de l'Information, poursuit ses efforts visant à apporter une aide au secteur médiatique qui traverse actuellement une crise aiguë.
Suite à sa décision de créer une commission formée de responsables de la presse écrite et des médias, chargée d'adopter des mesures de redressement, M. Riachi s'est entretenu hier avec le Premier ministre, Saad Hariri, lui faisant part d'un plan pour remédier aux problèmes financiers des médias. Selon M. Riachi, ce plan sera finalisé d'ici à dix jours.
Dans cette perspective, le directeur général du ministère de l'Information, Hassan Falha, a présidé ces derniers jours une série de réunions avec les responsables de la presse écrite et des médias audiovisuels. Ces réunions ont donné lieu à des mesures immédiates qui ont été prises dans le but d'alléger le fardeau porté par le secteur.
Selon une source ayant participé à ces réunions, les premières mesures comportent des exemptions fiscales et douanières, des réductions de factures de téléphone et d'internet, la baisse des cotisations à la Sécurité sociale, et une assurance-maladie aux journalistes et employés. Ces mesures concernent à la fois la presse écrite et les médias audiovisuels.
Pour la presse écrite exclusivement, le ministère envisage en sus de verser un montant de 500 livres libanaises par numéro vendu. Toujours selon la source précitée, les chiffres de M. Falha indique que 80 000 numéros sont imprimés chaque jour au Liban dont seulement 50 000 vendus. En somme, un montant de près de 17 000 dollars seraient consacrés, chaque jour, à l'ensemble de la presse écrite.
Pour ce qui est des médias audiovisuels, une aide au niveau de l'exemption des taxes sur l'importation des équipements nécessaires est prévue.
Une autre mesure qui a été évoquée consisterait à faciliter les emprunts à long terme auprès de la Banque du Liban. Mais, sur ce point, le ministre a assuré qu'il s'agissait d'un échange privé entre les institutions et les banques et que cela ne relève pas du domaine du ministère de l'Information. Une réunion entre le ministre et les responsables de la presse écrite et les médias audiovisuels se tiendra vendredi. Les discussions se tiendront à la lumière du compte-rendu établi par M. Falha des précédentes réunions tenues sur ce dossier.
Par ailleurs, M. Riachi a reçu hier une délégation de la Ligue des anciens de la faculté de l'information de l'Université libanaise, présidée par Amer Machmouchi. Au terme de la réunion, M. Machmouchi a indiqué avoir discuté avec son hôte de l'éthique de la profession, de la crise de la presse et des subventions accordées par l'État à ce propos. « Nous avons discuté de la possible modification des deux lois, celle sur les imprimés datant de 1962 et qui ne correspond plus à la nouvelle technologie, et celle sur l'audiovisuel et la presse écrite, en particulier en ce qui concerne Télé-Liban », a-t-il indiqué. La délégation a présenté au ministre une note comprenant ses suggestions et propositions quant à l'éthique et les valeurs de la profession ainsi que les moyens possibles pour sortir de la crise actuelle.

La FIJ au Liban
Par ailleurs, le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ, basée à Bruxelles), Anthony Bellanger, accompagné de la coordinatrice des projets au sein du bureau régional de la FIJ pour les pays arabes, Nesrine Salamé, a rendu visite au syndicat des journalistes. Les deux responsables de la FIJ se sont entretenus avec le président du syndicat, Élias Aoun, en présence notamment de May Abi Akl, membre du conseil du syndicat et présidente du comité de suivi du dossier des journalistes d'an-Nahar, de l'avocat des journalistes d'an-Nahar, Akram Azouri, et de l'avocate Diana Rizkallah.
Le débat a porté sur la situation actuelle de la presse au Liban et des éventuels moyens de coopération entre le syndicat des journalistes et la FIJ. Au terme de la réunion, M. Bellanger a affirmé son soutien aux journalistes libanais dans leur lutte pour l'obtention de leurs droits. M. Aoun a abondé dans le même sens.

Dans l'optique de transformer son ministère en un « un ministère du dialogue », Melhem Riachi, ministre de l'Information, poursuit ses efforts visant à apporter une aide au secteur médiatique qui traverse actuellement une crise aiguë.Suite à sa décision de créer une commission formée de responsables de la presse écrite et des médias, chargée d'adopter des mesures de redressement,...

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