Kaag assure Aoun et Hariri du soutien de l’Onu

La coordinatrice spéciale des Nations unies, Sigrid Kaag, s'est rendue hier auprès du président de la République, Michel Aoun, et auprès du Premier ministre, Saad Hariri, assurant à chacun d'eux que l'Organisation des Nations unies s'est fixé pour priorité d'œuvrer en synergie avec le discours d'investiture et la déclaration ministérielle. Elle a également rencontré le président de la Chambre, Nabih Berry, à Aïn el-Tiné.
« Le président Aoun nous a présenté ses priorités et sa vision stratégique », a indiqué Mme Kaag, qui était accompagnée à Baabda du coordinateur spécial adjoint de l'Onu, Philippe Lazzarini. Elle a ajouté dans ce cadre que « les Nations unies sont prêtes à aider à la réalisation de ces priorités, ainsi qu'à soutenir le gouvernement et préserver la sécurité ».
Mme Kaag a par ailleurs affirmé que les débats ont porté sur « le rôle de la communauté internationale dans le renforcement des capacités de l'armée et sur la position du Liban quant à la tenue (à Paris) d'une réunion du groupe d'appui international ».
Pour sa part, M. Aoun a remercié la coordinatrice spéciale de l'Onu pour le soutien apporté par les organisations onusiennes, l'assurant qu'« une entière coopération se poursuivra avec elles sur tous les plans », et se félicitant de « la coordination au Liban-Sud entre l'armée et les Forces internationales des Nations unies pour le Liban (Finul) qui a permis la consolidation de la stabilité ».
Le président Aoun a en outre indiqué à Mme Kaag que « l'appui international coïncide avec les efforts de l'État en faveur d'un renforcement de la sécurité », faisant également part d'« un plan global de redressement après une régulation des institutions constitutionnelles suite à l'élection du président la République et de la formation du gouvernement ».

Hariri : La crise des réfugiés syriens, un grand défi
L'ambassadrice onusienne s'est ensuite rendue au Grand Sérail où elle a assuré le Premier ministre, Saad Hariri, de « l'engagement solide des Nations unies auprès de l'État et de ses institutions ainsi qu'à l'égard des plans du gouvernement exprimés dans la déclaration ministérielle ».
« Nous avons débattu de la paix et de la sécurité, et des moyens de faire face à la violence et l'extrémisme », a affirmé Mme Kaag, évoquant « un plan d'action efficace pour aider le gouvernement à réaliser ses objectifs ». Elle a fait état d'« un travail en cours visant à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité et protéger le Liban des menaces contre l'intégrité de son territoire », estimant que le pays « reste un modèle de tolérance et de coexistence au milieu de l'incertitude dans la région ».
Mme Kaag a également indiqué que les discussions se sont attardées sur la nécessité de la tenue des élections législatives à l'échéance prévue et sur l'importance d'un quota féminin au niveau de la représentation au Parlement, ainsi que sur les moyens de soutenir la capacité des nouveaux ministères, notamment le ministère d'État aux Droits de la femme, le ministère d'État contre la Corruption et le ministère d'État pour les Réfugiés. « Nous avons débattu dans ce cadre de l'impact politique et socio-économique de la crise syrienne sur le Liban, des moyens d'assister les communautés vulnérables libanaises, en même temps que des aides que nous apportons aux réfugiés syriens et palestiniens », a-t-elle indiqué.
Remerciant la responsable de l'Onu pour le soutien apporté au Liban, M. Hariri a pour sa part focalisé son intervention sur la crise des déplacés syriens, estimant que « les organisations onusiennes sont un partenaire essentiel sur lequel nous comptons pour affronter de tels défis ». « Nous demandons un recensement global de la présence des déplacés syriens et une définition de l'impact de leur présence sur l'économie, l'infrastructure et l'environnement », a réclamé dans ce cadre le Premier ministre.