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Israël/Palestiniens: la France ne prépare pas de résolution en secret (Larcher)

Le président du Sénat français Gérard Larcher a assuré jeudi à Jérusalem que Paris ne préparait pas secrètement un projet de résolution de l'Onu sur le conflit israélo-palestinien dans la foulée de la conférence internationale prévue le 15 janvier.

M. Larcher, à la tête de la chambre haute du Parlement et l'un des plus hauts personnages de l'État français, a aussi dit à la presse qu'à sa connaissance aucun autre pays ne travaillait à un tel texte et qu'aucun projet de résolution ne serait soumis au Conseil de sécurité de l'Onu entre le 15 janvier et l'accession de Donald Trump à la présidence américaine le 20 janvier à la suite de Barack Obama.

M. Larcher, qui achevait une visite de quatre jours en Israël et dans les Territoires palestiniens, a rapporté que plusieurs interlocuteurs israéliens lui ont fait part de leur crainte que la France n'essaie de traduire dans une résolution du Conseil de sécurité les résultats de la conférence de la mi-janvier destinée à relancer l'effort de paix moribond entre Israéliens et Palestiniens.

"Il n'y a pas de proposition de résolution secrète préparée par la France à l'Onu après la conférence de Paris à ce jour", a déclaré M. Larcher.

Depuis son lancement début 2016, Israël a constamment rejeté l'initiative française, refusant ce que le Premier ministre Benjamin Netanyahu appelle les diktats internationaux pour résoudre l'un des plus vieux conflits de la planète. L'Autorité palestinienne a au contraire adhéré à l'initiative.

La pression s'est accrue sur Israël le 23 décembre avec l'adoption par le Conseil de sécurité d'une résolution contre la colonisation israélienne dans les Territoires palestiniens occupés, qui est "un obstacle majeur" à la paix et à la création d'un État palestinien indépendant coexistant avec Israël.

Des années de tensions entre le gouvernement Netanyahu et l'administration Obama avaient alors culminé quand cette dernière avait rompu avec la politique d'opposer son veto à une telle résolution.

M. Netanyahu avait alors implicitement évoqué l'éventualité d'une nouvelle résolution entre le 15 janvier et le départ de M. Obama de la Maison Blanche.

La droite israélienne affiche ouvertement attendre la prise de pouvoir de M. Trump.
La France, comme tous les pays ayant voté la résolution du 23 décembre, avait essuyé la colère israélienne. En représailles au vote du texte, au moins deux déplacements avaient été annulés ou reportés par Israël, dont celui du Premier ministre ukrainien.

"A aucun moment, ma visite n'a été remise en cause", a dit M. Larcher.

Une rencontre initialement programmée avec M. Netanyahu a été annulée, mais au même titre que d'autres rendez-vous du Premier ministre, a-t-on indiqué du côté français. M. Netanyahu était interrogé jeudi pour la deuxième fois par la police sur des cadeaux qu'il est soupçonné d'avoir reçus illégalement de la part d'hommes d'affaires, ont rapporté les médias.

MM. Larcher et Netanyahu se parleront au téléphone après le retour en France du président du Sénat, a dit ce dernier.

M. Larcher effectuait le voyage précédé par la réputation de ses liens étroits avec François Fillon, vainqueur de la primaire de la droite pour la présidentielle d'avril-mai 2017. M. Larcher a évoqué les "questionnements" israéliens sur un éventuel "changement sur le fond" de la politique française en cas d'alternance.

M. Larcher a dit avoir rappelé l'attachement français à la solution à deux États avec le préalable "non-discutable" du droit d'Israël à l'existence et à la sécurité. C'est aussi la position de M. Fillon, a-t-il dit.

Pour M. Larcher, la poursuite de la colonisation israélienne est "un frein au chemin vers la paix". Mais "il y en a d'autres", a-t-il ajouté, touchant à un point important pour les Israéliens.

Le Hamas islamiste palestinien "qui dénie le droit à l'existence d'Israël, qui ne renonce pas au terrorisme et à la violence, c'est un frein, et il doit être aussi désigné de manière extrêmement claire", a-t-il dit.

Le président du Sénat français Gérard Larcher a assuré jeudi à Jérusalem que Paris ne préparait pas secrètement un projet de résolution de l'Onu sur le conflit israélo-palestinien dans la foulée de la conférence internationale prévue le 15 janvier.M. Larcher, à la tête de la chambre haute du Parlement et l'un des plus hauts personnages de l'État français, a aussi dit à la...