Le président promet un début en fanfare pour le nouveau mandat dès la semaine prochaine

Le premier Conseil des ministres de l'an 2017 devrait constituer le véritable début du mandat Aoun, c'est-à-dire du chantier national de réformes annoncé à plusieurs reprises depuis le 31 octobre dernier. Dès la semaine prochaine, les dossiers en suspens devraient se retrouver à l'ordre du jour, notamment la question des crédits alloués aux ministères vitaux pour s'occuper des besoins quotidiens des citoyens, selon des informations rapportées par notre correspondante au palais de Baabda, Hoda Chédid. L'ordre du jour, qui sera distribué aujourd'hui, samedi, pour la réunion du mercredi 4 janvier, devrait ainsi comporter une vingtaine de points, notamment l'ensemble du dossier du pétrole. Le chef de l'État souhaiterait débuter son mandat par un accord rapide et ferme sur ce dossier boiteux, qui traîne depuis plusieurs années, et loin des marchés et de la corruption.
Sur le plan des législatives, la nomination de l'instance de surveillance du processus électoral et l'allocation des crédits demandés par le ministère de l'Intérieur pour la tenue des élections seront effectuées avant le 10 février prochain, date de l'entrée en vigueur des délais constitutionnels. Il existerait ainsi un consensus politique non déclaré sur deux points : fixer les élections dans les délais sur base de la loi électorale en cours, et, en parallèle, mettre en place un chantier pour parvenir à une nouvelle loi qui serait aussitôt adoptée pour la consultation, moyennant un report technique – un temps d'adaptation nécessaire à la nouvelle loi. Cependant, les sources proches de Baabda soulignent que c'est le seul cas de report acceptable. Les élections resteront programmées pour mai prochain, le mois de juin coïncidant avec le jeûne du ramadan, cette année.
Sur un autre plan, le président de la République se rendra le 9 janvier prochain en visite officielle au Qatar, début d'une tournée dans le Golfe qui devrait aussi l'emmener en Arabie saoudite. Les préparatifs vont bon train entre Baabda et Riyad pour mettre au point les détails de la visite importante du chef de l'État en terre saoudienne, qui devrait avoir lieu durant la première quinzaine de janvier, et durant laquelle Michel Aoun – qui sera accompagné d'une délégation de cinq ou six ministres représentatifs de toutes les composantes du gouvernement – devrait rencontrer le roi Salmane. Ce sera notamment l'occasion d'évoquer la levée des restrictions faites aux ressortissants saoudiens de se rendre au Liban, ainsi que la question de l'aide militaire à l'armée libanaise. Il reste encore à finaliser avec Le Caire la date officielle de la visite du général Aoun en Égypte, qui devrait suivre sa visite en Arabie.
Signalons enfin que le chef de l'État a pris la décision d'abandonner les poursuites contre toutes les institutions médiatiques et journalistes qu'il avait initiées avant son élection.