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Agenda - Hommage au Dr Georges Yazigi

Adieu mon ami

À l'occasion de nos traditionnels échanges de vœux, j'apprends avec stupeur de France l'annonce de la mort subite de mon ami, le Dr Georges Yazigi. Notre dernière rencontre, il y a deux mois à l'occasion d'un séjour au Liban, atténua ma peine.
Déjà, en novembre 2015, l'USJ avait honoré au cours d'une traditionnelle cérémonie notre promotion commune de 1965.
En fin gourmet, il m'avait convié, le dernier dimanche d'octobre, devant une table bien garnie autour de laquelle nous échangions sur des sujets divers et évoquions la trajectoire de chacune de nos connaissances. La conversation était nuancée, délicate, respectueuse. Georges avait une certaine philosophie de la vie. Il gardait sur le Liban, auquel il était viscéralement attaché, un regard attendri et amusé, rarement critique, ne se voyant pas vivre ailleurs. Il avait un égal attachement pour la France, sa culture, son patrimoine. C'est ce double enracinement qui nous rapprochait et consolidait notre amitié.
Il avait acquis sur le plan professionnel une notoriété justifiée par la reconnaissance et le respect de ses pairs. Sa compétence, sa rigueur scientifique et ses qualités humaines faisaient de lui un biologiste accompli.
Il m'avait fait une confidence, qui témoignait de sa générosité et de l'estime qu'il portait à son personnel : ne voulant pas prendre sa retraite, malgré ses problèmes de santé, il rechignait à l'idée de mettre au chômage ses employés.
À l'occasion de mon ultime visite à son laboratoire avant mon retour, je fus introduit dans son bureau. Je le voyais, dans l'embrasure de la porte, assis, en blouse blanche, concentré sur son travail, indifférent à ma présence, vérifiant à plusieurs reprises le résultat d'une analyse, tel un artiste peintre assis devant son chevalet, donnant les derniers coups de pinceau à son œuvre.

 

À l'occasion de nos traditionnels échanges de vœux, j'apprends avec stupeur de France l'annonce de la mort subite de mon ami, le Dr Georges Yazigi. Notre dernière rencontre, il y a deux mois à l'occasion d'un séjour au Liban, atténua ma peine.Déjà, en novembre 2015, l'USJ avait honoré au cours d'une traditionnelle cérémonie notre promotion commune de 1965.En fin gourmet, il...