À Londres, Diala al-Masri aura la possibilité de réaliser son rêve. Celui de se spécialiser en politique macroéconomique et d’étudier les moyens de façonner les politiques économiques du Moyen-Orient afin d’aider les pays en développement à surmonter les obstacles à leur croissance.
C'est l'un des plus anciens et prestigieux prix universitaires. Des centaines de candidats du Moyen-Orient avaient tenté leur chance. La Rhodes Bourse a finalement été obtenue par Diala al-Masri.
Pour elle, tout a démarré à la Lebanese American University (LAU) où elle obtient en 2014 une licence en sciences politiques. Durant ses années d'études, elle excelle. De bonnes notes et un travail sérieux lui valent le prix Torch, accordé uniquement aux étudiants les plus exemplaires. Active au sein des classes globales de la LAU modèle Nations unies (MUN), elle était aussi sous-secrétaire générale pour les relations scolaires et de sensibilisation. Elle a reçu en 2013 un diplôme en diplomatie de la Harvard (MUN Diplomacy) et un prix de la Communauté de l'initiative de partenariat pour le Moyen-Orient (MEPI). Elle était aussi membre du conseil consultatif de la jeunesse de l'ambassade des États-Unis, directrice adjointe des opérations de l'Alliance mondiale de la jeunesse, gestionnaire de projet au PNUD.
Excellence et engagement social
Lorsqu'elle a appris la bonne nouvelle, Diala al-Masri était aux États-Unis en compagnie de ses amis et professeurs du Williams College, au Massachusetts, où, après avoir complété un master en politiques économiques et développement en tant que boursière Fullbright, elle est actuellement assistante de recherche auprès du Centre pour l'économie du développement (CDE), travaillant sur les déterminants des flux de capitaux et la relation à long terme entre finance et développement. « Le talent et la capacité de recherche de Diala al-Masri dépassent ce que l'on attendrait normalement d'un assistant de recherche », estime le professeur Peter Pedroni, l'un de ses collègues au Williams College. Apparemment, il n'est pas le seul à le penser. Ainsi, le Comité de la Rhodes Bourse a voulu lui ouvrir les portes de l'Oxford University.
À Londres, la jeune Libanaise aura la possibilité de réaliser son rêve. Celui de se spécialiser en politique macroéconomique et d'étudier les moyens de façonner les politiques économiques du Moyen-Orient afin d'aider les pays en développement à surmonter les obstacles à leur croissance. Mais au fait, comment Diala al-Masri a-t-elle pu aller si loin ? Sans doute à cause de son caractère et de son engagement. Aujourd'hui, elle vit cette nouvelle expérience avec courage et détermination. Elle note : « Je ne pense pas qu'il y a un seul facteur qui m'a permis de décrocher cette bourse. C'est une multitude d'éléments déroulés à travers les années. Que ça soit mon engagement auprès de plusieurs organisations civiles, le travail universitaire, les récompenses, les gens qui croient en moi, tout cela m'a aidé. » Alors, si elle a un conseil à donner aux autres jeunes Libanais, c'est de « travailler dur avec humilité et ne jamais oublier la volonté de servir ».
Pour ceux qui seraient intéressés par la Rhodes Bourse, se rendre sur la page : http ://www.rhodeshouse.ox.ac.uk/syria-jordan-lebanon-and-palestine.
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