Michel Aoun à Riyad à la mi-janvier

Les contacts diplomatiques entre le Liban et l'Arabie saoudite reprendront avec force début 2017, avec la visite mi-janvier de Michel Aoun à Riyad, sur invitation du roi Salman ben Abdel Aziz, selon des sources diplomatiques à Beyrouth. Aoun avait promis d'honorer cette invitation après que le gouvernement eut obtenu la confiance du Parlement. Il visitera ensuite plusieurs pays du Golfe avant de se rendre en France.
Une source proche de Baabda et de la Maison du Centre prédit pour sa part de nombreux projets dans le pays, non seulement dans le domaine législatif avec la mise en place d'une nouvelle loi électorale, mais également avec la lutte contre la corruption sous le patronage direct de Michel Aoun. Cette source s'attend également à un retour des investisseurs et à l'adjudication des chantiers de forage du gaz et du pétrole et de la gestion des déchets.
Selon cette même source, Michel Aoun souhaite que son mandat soit différent de ceux qui l'ont précédé, compte tenu de sa popularité et du consensus des blocs parlementaires lors de son élection. La source estime que Aoun « est un président qui résout les crises, mais l'important c'est que les leaders politiques interagissent avec lui ». « Aoun se démarque par l'introduction de nouveaux dossiers dans le travail du gouvernement. Il est pour la lutte contre la corruption et les pots-de-vin qui sévissent dans la plupart des institutions publiques. Il est pour la planification, alors que les anciens cabinets avaient annulé ce portefeuille. Le Premier ministre, Saad Hariri, est pour sa part en faveur d'un quota pour les femmes qui garantira leurs droits et leur représentativité », souligne la source.
Des sources diplomatiques occidentales à Beyrouth ont, quant à elles, souhaité que tous ces projets soient mis en place rapidement à cause de la durée de vie limitée du gouvernement. Sauf que certains prédisent la reconduction de ce gouvernement, si besoin est d'établir plus de contacts dans le but de mettre une nouvelle loi électorale en place.
Les réfugiés syriens constituent, quant à eux, un dossier épineux qui n'a pas de solution pour l'instant vu que les pays occidentaux et arabes sont uniquement prêts à donner des aides aux réfugiés. Ils ne sont pas enclins à assurer leur retour tant qu'une solution politique n'aura pas été adoptée.
Des sources diplomatiques soulignent par ailleurs que la libération d'Alep n'a pas réussi à mettre fin à la crise syrienne en raison de la diffusion des rebelles dans d'autres régions de Syrie. Le départ des rebelles d'Alep a eu un coût humain et matériel élevé, ajoutent les sources précitées.