Réfugié syrien torturé selon HRW : après l'armée, les FSI livrent leur version des faits

Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont démenti vendredi avoir maltraité un réfugié syrien homosexuel qui avait accusé dans un témoignage, publié mercredi par l'organisation Human Rights Watch (HRW), des soldats de l'armée et des agents des FSI de l'avoir torturé.

"Nous l'avons traité conformément à la loi et aux principes des droits de l'homme", indiquent les FSI dans un communiqué. "Le suspect, arrêté pour présence illégale sur le territoire libanais et relations homosexuelles, a été transféré au commissariat de Jounieh le 6 février à 16h", précise le communiqué de la police, démentant que le suspect ait été interrogé sur son orientation sexuelle. "Il a été relâché le 8 février sous la supervision d'un représentant du Haut-commissariat des réfugiés des Nations Unies (UNHCR), ajoutent les FSI

Plus tôt dans la journée, l'armée libanaise avait déclaré que le suspect avait été arrêté pour détention de faux papiers d'identité afin de perpétrer une action sécuritaire", ajoutant qu'il était également accusé d'avoir eu des relations homosexuelles. La troupe avait également affirmé que les individus qu'elle arrête "sont traités en conformité avec la loi et les conventions internationales sur les droits de l'homme", précisant qu'"aucune personne incarcérée n'a été battue ou torturée".

Plus tôt dans la journée, le président Michel Aoun avait demandé au procureur général près la Cour de cassation, Samir Hammoud, de se saisir de cette affaire.

Ce réfugié syrien de 31 ans, surnommé Chadi, affirme avoir été arrêté, emprisonné et torturé pendant cinq jours en février dernier par différents services de sécurité libanais. Recueilli en mars dernier, son témoignage n'a été publié qu'une fois le jeune homme installé en Europe. Interrogés par L'Orient-Le Jour, des responsables sécuritaires avaient réfuté la teneur de ce témoignage.