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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

Attentat de Berlin : l’EI revendique l’attaque, l’auteur en fuite

La chancelière Angela Merkel s’est rendue hier dans l’après-midi, avec certains de ses ministres, sur les lieux du drame à Berlin pour participer à une minute de silence et déposer une gerbe de fleurs. Tobias Schwarz/AFP

Le groupe État islamique (EI) a revendiqué hier soir l'attentat au camion bélier qui a fait 12 morts dans un marché de Noël la veille à Berlin, a indiqué Amaq, l'agence de propagande de l'organisation jihadiste. « Un soldat de l'EI a commis l'opération de Berlin en réponse aux appels à cibler les ressortissants des pays de la coalition internationale » anti-EI, a précisé l'agence. La coalition internationale dirigée par les États-Unis et à laquelle participe l'Allemagne mène des raids aériens sur les positions de l'EI qui occupe des régions en Irak et en Syrie. L'EI avait revendiqué l'attentat au camion bélier lors des célébrations de la fête nationale le 14 juillet dans la ville française de Nice. Plus de 80 personnes avaient été tuées.
Lundi, un camion immatriculé en Pologne a foncé intentionnellement sur la foule de l'un des marchés de Noël les plus fréquentés de Berlin, faisant outre les morts 48 blessés. Vingt-quatre personnes restaient hospitalisées hier soir, selon le dernier bilan. La chancelière allemande Angela Merkel a confirmé mardi matin qu'il s'agissait d'« une attaque terroriste ».
En juillet dernier, l'EI avait déjà revendiqué une attaque à la hache commise dans un train en Allemagne.
La police de Berlin a, de son côté, indiqué, hier, que le conducteur du camion était « probablement » en fuite après avoir dans un premier temps affirmé avoir arrêté l'auteur présumé. Des analyses ont été effectuées pour déterminer si l'ADN d'un demandeur d'asile pakistanais de 23 ans, interpellé dès lundi soir et présenté d'abord comme le suspect, correspondait à des « traces » retrouvées dans le camion. Dans la soirée, le parquet fédéral a annoncé la remise en liberté du jeune Pakistanais faute d'éléments le mettant en cause : « Les expertises de la police scientifique et technique n'ont pas pu établir jusqu'à présent la présence du suspect dans la cabine du poids lourd. »
Les enquêteurs suivent actuellement plusieurs pistes, a déclaré en soirée le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, assurant que « personne ne relâchera l'effort tant que l'auteur ou les auteurs (de l'attaque) n'auront pas été capturés ».

Sécurité renforcée
« Nous avons probablement un dangereux criminel dans la nature et, bien sûr, cela inquiète la population », a déclaré, de son côté, le
chef de la police berlinoise, Klaus Kandt. Dans ce contexte, les mesures de sécurité ont été renforcées dans la ville. Hier soir, la gare centrale de Cologne a par ailleurs été évacuée, après un coup de téléphone menaçant faisant état de la présence d'une bombe, a indiqué un porte-parole de la police de la ville.
Avant que les doutes ne soient émis par la police, Mme Merkel avait jugé « particulièrement difficile d'imaginer » la possible implication d'un demandeur d'asile, alors que les critiques sur sa politique migratoire redoublent. Elle s'est rendue dans l'après-midi, avec certains ministres, sur les lieux du drame pour participer à une minute de silence et parcourir le site recouvert de débris. Dans la soirée, Mme Merkel et une partie de son gouvernement ont participé à une cérémonie dans l'église voisine du marché de Noël, et la porte de Brandebourg a été illuminée aux couleurs de l'Allemagne et de Berlin. De même, les drapeaux des bâtiments publics ont été mis en berne.
Le carnage s'est déroulé au pied de l'église du Souvenir, monument phare de l'ouest de la capitale allemande au clocher éventré par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Parmi les victimes décédées, six sont allemandes, selon la police. Les identifications des autres se poursuivent. Par ailleurs, un autre mort, retrouvé dans la cabine du camion, est un ressortissant polonais tué par balle, très probablement le chauffeur en titre du véhicule à qui il a sans doute été volé par l'auteur de l'attentat.
Les condamnations et réactions de solidarité se sont multipliées, de la France aux États-Unis en passant par l'Onu, alors que l'Europe est régulièrement la cible d'attentats revendiqués par des groupes jihadistes. Le président américain Barack Obama a appelé, hier soir, Mme Merkel pour souligner « qu'aucune attaque n'affaiblirait la détermination » de leurs pays à « vaincre le terrorisme sous toutes ses formes ». Il a également proposé l'aide de Washington à Berlin dans la lutte antiterroriste. « Le combat sans merci contre le terrorisme ne doit entamer ni les valeurs ni le mode de vie » des démocraties, ont par ailleurs déclaré, lors d'un entretien téléphonique hier soir, le président français François Hollande et Mme Merkel. « Le président de la République et la chancelière ont confirmé la pleine mobilisation des services de sécurité français et allemands pour lutter contre le fléau du terrorisme, et la mise en œuvre des mesures décidées au niveau européen », selon un communiqué de l'Élysée.
(Sources : agences)

Le groupe État islamique (EI) a revendiqué hier soir l'attentat au camion bélier qui a fait 12 morts dans un marché de Noël la veille à Berlin, a indiqué Amaq, l'agence de propagande de l'organisation jihadiste. « Un soldat de l'EI a commis l'opération de Berlin en réponse aux appels à cibler les ressortissants des pays de la coalition internationale » anti-EI, a...

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