Moawad : Pour avoir plus d’eau, il faut moins de corruption et plus de décentralisation

Le directeur exécutif de la Fondation René Moawad, Michel Moawad, a inauguré hier un réservoir d'eau permettant de stocker l'eau potable en altitude, un projet mené en coopération avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l'Office des eaux du Liban-Nord ainsi que la municipalité de Kalhate-Koura. Ce projet s'inscrit dans le cadre de la mise en application du projet d'aide d'urgence aux réfugiés syriens (qui se trouvent dans le nord du pays) et aux habitants de Tripoli qui sont en difficulté. Il vise à assurer de l'eau potable ainsi qu'un système de drainage des eaux usées.
Prenant la parole, la présidente du bureau du HCR au Nord, Ita Shwita, a affirmé que le Haut-Commissariat œuvre à apporter le soutien nécessaire aux gouvernements qui accueillent sur leur territoire des personnes qui ont fui leur pays. « Tout le monde sait que le Liban supporte une très grande part de ce fardeau et je voudrais exprimer mon appréciation, au nom du Haut-Commissariat, pour le soutien apporté par le Liban aux réfugiés ».
De son côté, Michel Moawad a regretté que « dans le pays où l'eau abonde, celle-ci soit en train d'être gaspillée (...). Pensez à la quantité d'eau inutilisée qui se jette dans la mer », a-t-il noté, avant de déclarer que pour profiter de cette ressource naturelle, « ce n'est pas la connaissance qui nous manque ». « Il faut une décision claire, moins de corruption et plus de décentralisation », a-t-il souligné, avant d'ajouter que « de la sorte, chaque région pourra prendre soin d'elle-même ». Pour M. Moawad, ce sont les autorités locales « qui sont le plus à même de définir leurs besoins, et lorsque nous leur donnons les moyens et les prérogatives nécessaires, elles sont capables de se développer sainement, en collaboration avec la société civile ». Et d'ajouter que grâce à une telle coopération, « nous avons réussi à installer un réservoir qui contient 324 000 litres d'eau et qui peut subvenir aux besoins de 4 000 personnes, 3 000 Libanais de Kalhate et 1 000 réfugiés syriens qui se trouvent également à Kalhate ».