Le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel, a fait part hier de son repositionnement politique, expliquant qu'il se place désormais au sein de l'opposition après avoir rejeté l'offre faite par le Premier ministre désigné Saad Hariri de faire partie du gouvernement en se chargeant d'un portefeuille d'État.
Samy Gemayel a affirmé qu'il est « très à l'aise » avec la décision prise par son parti de demeurer hors du cabinet formé in extremis dimanche dernier, soulignant que trop de sacrifices ont été rendus pour les saborder en faveur « d'un ou de deux portefeuilles ministériels ».
Pour lui, le gouvernement qui vient de voir le jour « complète la mainmise du 8 Mars sur les institutions étatiques et la décision de l'État, après une bataille qui a duré plus de 11 années et qui a fait nombre de martyrs ». « Cela fait plus de deux ans que le processus suit son cours, et aujourd'hui la mainmise du 8 Mars sur le pays est désormais totale, nous avions mis en garde contre cela, a affirmé Samy Gemayel. Aujourd'hui, il n'y a plus qu'une seule volonté qui gouverne le pays (...), il s'agit d'un cabinet composé des faucons du 8 Mars. » M. Gemayel a ainsi estimé, au cours de la conférence de presse qu'il a tenue hier au siège du parti Kataëb à Saïfi, que le pays va faire les frais de ce revirement car il ne peut être commandé par « une partie qui est entièrement noyée dans un conflit régional ».
Le leader du parti a enchaîné : « Nous sommes à l'aise dans la position que nous avons adoptée, ce gouvernement ne nous ressemble pas, l'autre partie ne voulait pas de notre participation. Nous non plus d'ailleurs. Le parti Kataëb a voulu donner une chance à la formation d'un cabinet de réconciliation capable de dissiper les hantises des uns et des autres. Ils ont toutefois voulu d'un gouvernement monochrome et clairement contraire à nos constantes politiques. Nous avons sacrifié ce qui nous est le plus cher pour demeurer fidèles à nos principes, et nous ne changerons pas de position simplement pour bénéficier d'un ou de deux portefeuilles ministériels. Nous avons refusé d'être des faux-témoins au sein d'un gouvernement qui n'est pas homogène et qui ne nous ressemble nullement. »
Samy Gemayel a ensuite fait part de ses craintes en ce qui concerne l'avenir de l'armée libanaise : « Nous avons plus que jamais besoin de l'appui des nations qui font confiance à l'armée car toute aide octroyée demeure utile. À présent et à l'aune du gouvernement actuel, nous craignons l'arrêt du soutien à la troupe. »
« Le gouvernement est aujourd'hui contrôlé de manière unilatérale », a-t-il déclaré avant d'exhorter « tous les compagnons de lutte à prouver qu'il y a encore des souverainistes au sein du gouvernement ». Quant au parti Kataëb, il va dorénavant se positionner dans son emplacement naturel, celui de « l'opposition constructive, moderne, civilisée ». « Nous serons porteurs de la vérité et nous allons servir de nouveau modèle dans la vie politique », a-t-il dévoilé.
Et de poursuivre : « Nous aspirons aux prochaines élections car elles représentent le dernier garde-fou pour ce pays. Elles permettront de prendre connaissance de l'opinion des citoyens et s'ils veulent réellement d'un pouvoir monochrome, unilatéral. » « Il faudra que les Libanais choisissent entre la souveraineté et l'unilatéralisme », a prévenu Samy Gemayel, avant d'ajouter que son parti se prépare comme à l'accoutumée à l'échéance des urnes, dans le respect de ses constantes, de ses principes et de ses martyrs. Il a conclu sa conférence de presse en appelant les Libanais à poursuivre la lutte politique.
Liban - Partis
Les élections législatives sont le dernier garde-fou pour le pays, affirme Samy Gemayel
Le chef du parti annonce le repositionnement des Kataëb au sein de l'opposition, « une opposition constructive, moderne, civilisée ».
OLJ / le 20 décembre 2016 à 00h00
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Pourtant, Frangiyeh est connu pour sa proximité avec Damas et le Hezb. Et celui qui choisit de soutenir Frangiyeh, n’aura aucun problème avec l’adoption de la candidature du général Aoun, qui n’est autre que le candidat unique du Hezb. saad a fait croire aux Saoudos que l’adoption de la candidature de Aoun éloignera ce dernier du Hezb, et le rapprochera d'eux. On voit il s’avère que ses rêves n’étaient que des illusions futiles. Même durant les tractations pour la formation du gouvernement, saad a dû accepter à contre-gré Yaacoub Sarraf et Salim Jreisaty, proches de l’ancien chef d’Etat Emile Lahoud, dans le nouveau gouvernement. Il a dû aussi accepter la représentation du PSNS et le député Talal Erslan. Pourquoi toutes ces pantalonades? Plusieurs facteurs expliquent ces concessions successives. 1)la conjoncture régionale défavorable. 2) sa situation financière qui se dégrade de plus en plus après le verdict du tribunal d’exécution de Riyad. Ceci permet au plaignant de saisir son avion personnel s’il atterrit dans un aéroport d’Arabie.3)c’est la ténacité du phare Aoun qui est resté inflexible au dernier moment. Dans les dernières heures qui ont précédé l’annonce du gouvernement, Hariri a tenu plusieurs rencontres avec Bassil pour finaliser la composition du gouvernement. Il a été convenu de débattre d’une loi électorale convenable.Les trois pdts se sont mis d’accord à préparer la déclaration ministérielle dans un court laps de temps. jusqu'à la lie .
FRIK-A-FRAK
11 h 27, le 20 décembre 2016