Rechercher
Rechercher

À La Une - diplomatie

UE: les 28 cherchent à mettre la pression sur la Russie

"Les 50.000 habitants d'Alep-est n'attendent plus que la mort après l'échec de la communauté internationale", a dit le président du conseil local des quartiers rebelles, Brita Hagi Hassan, invité à s'exprimer à Bruxellles.

La Première ministre britannique Theresa May, à son arrivée à Bruxelles, le 15 décembre 2016. / AFP / JOHN THYS

Les dirigeants des 28 Etats membres de l'UE ont accentué jeudi la pression sur la Russie pour tenter d'infléchir sa position dans le conflit syrien mais aussi en Ukraine, au cours d'un sommet à Bruxelles censé également faire avancer les préparatifs en vue du Brexit.

Les chefs d'Etat ou de gouvernement européens se concertaient sur un texte condamnant "avec force" l'attaque d'Alep par le régime syrien et son allié russe, au moment où commençaient les premières évacuations de cette grande ville du nord de la Syrie.

"Les 50.000 habitants d'Alep-Est n'attendent plus que la mort après l'échec de la communauté internationale", leur a dit le président du conseil local des quartiers rebelles, Brita Hagi Hassan, invité à s'exprimer devant eux à Bruxelles.
"L'Histoire ne pardonnera pas", a-t-il prévenu, les appelant à agir pour la protection des civils, tandis que la victoire du régime syrien à Alep, après quatre ans de bataille acharnée, apparaît aussi comme celle du président russe Vladimir Poutine
"L'Europe doit faire entendre sa voix", a exhorté le président français François Hollande, accusant la Russie de "prendre des engagements qu'elle ne tient pas".

La Première ministre britannique Theresa May a elle aussi appelé à la fermeté contre le régime syrien et "ses soutiens en Russie et en Iran", estimant que "ceux qui sont responsables de ces atrocités" à Alep devront "rendre des comptes".

 

 

(Lire aussi : Ukraine: Merkel et Hollande veulent prolonger les sanctions contre la Russie)

 

Sanctionner la Russie
Selon un diplomate européen, il n'y a toutefois "pas de consensus" parmi les 28 pour infliger des sanctions à la Russie liées à son rôle en Syrie, "et ce d'autant plus qu'il est impossible d'avoir une lisibilité sur les intentions de la prochaine administration américaine" vis-à-vis de Moscou.

L'UE "considère toutes les options disponibles", dans un projet de conclusions du sommet consulté par l'AFP, ne mentionnant pas de sanctions. Mais "les choses peuvent évoluer" en fonction de la situation sur le terrain en Syrie, a dit un responsable européen, ajoutant que les discussions des 28 se concentraient sur la manière d'apporter un soutien humanitaire aux évacuations à Alep.

Les 28 ont en revanche approuvé sans difficulté la reconduction pour six mois de leurs sanctions contre Moscou pour son rôle en Ukraine, imposées en 2014 après la destruction en vol d'un avion de la Malaysia Airlines au-dessus de l'Est séparatiste (298 morts).

Ces mesures visant les secteurs pétrolier, de la défense ou encore des banques, régulièrement reconduites depuis deux ans, étaient en vigueur jusqu'au 31 janvier 2017 et certains pays comme l'Italie avaient exprimé des réticences à les poursuivre.

Les dirigeants européens avaient également la Russie à l'esprit au cours de leur difficile débat sur l'accord d'association UE-Ukraine, que les Pays-Bas sont le seul Etat membre à ne pas avoir ratifié, après son rejet par référendum.

La Haye a obtenu l'engagement écrit de ses 27 partenaires selon lequel l'accord avec Kiev ne lui "confère pas le statut de pays candidat à l'accession" à l'UE, une garantie que réclamait le Premier ministre néerlandais Mark Rutte pour répondre aux inquiétudes de ses concitoyens. "Retirer le traité (avec l'Ukraine) de la table est le plus grand cadeau que l'on puisse faire à Vladimir Poutine", avait-il mis en garde dans la matinée.

 

May privée de dîner
A l'heure du dîner, Theresa May devra s'éclipser pour laisser ses homologues discrètement peaufiner ce que sera leur méthode de négociation avec le Royaume-Uni, une fois que Londres aura déclenché la procédure de divorce. "Nous voulons que cela soit un processus aussi en douceur et ordonné que possible", dans l'intérêt des deux parties, a dit devant la presse la Première ministre britannique.

Selon une source européenne, les 27 devraient adopter un court texte prônant "l'ouverture le plus rapidement possible des négociations" avec Londres, une fois officiellement enclenché le processus de sortie du Royaume-Uni via l'activation de l'article 50 du Traité de Lisbonne.

Le document devrait souligner qu'ils seront "prêts à négocier" dès qu'ils recevront la notification promise par Mme May d'ici au 31 mars 2017. "L'enjeu est de mettre en place notre dispositif, nos procédures, pour être en ordre de bataille", a expliqué un diplomate européen, précisant que le dîner n'aborderait pas le fond des futures négociations avec Londres, mais "clarifierait" les rôles côté UE dans la négociation à venir.

Outre les nombreux sujets à l'ordre du jour du sommet, incluant la crise migratoire et la relance de la défense européenne, la Grèce s'est aussi invitée au menu, après la brusque interruption la veille du toilettage de sa dette par la présidence de l'Eurogroupe.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a déploré un "chantage", après cette suspension demandée par l'Allemagne en raison de mesures sociales adoptées par son pays. Il a reçu jeudi le soutien appuyé de François Hollande, qui a demandé que la Grèce soit "traitée dignement"

 

 

Lire aussi

Un Brexit "dur" serait une erreur, selon les Etats-Unis

GB: le ministre chargé du Brexit n'exclut pas un accord de transition "si nécessaire"

Les dirigeants des 28 Etats membres de l'UE ont accentué jeudi la pression sur la Russie pour tenter d'infléchir sa position dans le conflit syrien mais aussi en Ukraine, au cours d'un sommet à Bruxelles censé également faire avancer les préparatifs en vue du Brexit.
Les chefs d'Etat ou de gouvernement européens se concertaient sur un texte condamnant "avec force" l'attaque...

commentaires (3)

QUAND A L,U.E.... QUELLE U.E. ?

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 48, le 15 décembre 2016

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • QUAND A L,U.E.... QUELLE U.E. ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 48, le 15 décembre 2016

  • LES CARNAGES CONTRE LES CIVILS SYRIENS MENES PAR LES RUSSES AVEC L,AIDE DE LEURS ACCESSOIRES NE PASSERONT PAS IMPUNIS... KARAVIC LES ATTEND...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 31, le 15 décembre 2016

  • Les 28 -1 , feraient mieux de se préparer, à la désintégration progressive de l'UE ...car ce machin, création de la technocratie d'avant la chute du mur de Berlin, est semble t'il ingouvernable...!

    M.V.

    17 h 39, le 15 décembre 2016

Retour en haut