La Turquie arrête 235 personnes pour soutien au PKK

La police turque a arrêté 235 personnes, dont des responsables du Parti démocratique des peuples (HDP, pro-kurde), accusées de diffuser "la propagande d'un groupe terroriste" et de soutenir le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a annoncé lundi le ministère de l'Intérieur.

Le ministère précise dans un communiqué que l'opération de police lancée après le double attentat de samedi à Istanbul, revendiqué par le groupe extrémiste kurde Tak (Faucons pour la liberté du Kurdistan), proche du PKK, a concerné 11 provinces du pays.

L'attaque d'Istanbul a fait 44 morts, dont 36 policiers, selon le dernier bilan, et en a blessé environ 150 autres près d'un stade de football à l'issue d'un match du championnat de Turquie.

Selon l'agence Anatolie, une des opérations de police menées lundi à l'aube a impliqué près de 500 policiers soutenus par des véhicules blindés et un hélicoptère dans la ville d'Adana, dans le sud de la Turquie, où 25 responsables du HDP ont été arrêtés.

L'agence rapporte également que des unités antiterroristes ont interpellé 20 responsables du HDP à Istanbul, dont son dirigeant provincial, et perquisitionné plusieurs bâtiments.

Dix-sept arrestations ont par ailleurs eu lieu à Ankara, la capitale, 51 dans la ville de Mersin (sud) et cinq dans la province de Manisa (nord-ouest), ajoute Anatolie.

Les principaux dirigeants du HDP, deuxième force d'opposition au Parlement, attendent déjà d'être jugés pour leurs liens supposés avec le PKK qui a repris cette année la lutte armée contre Ankara après une trêve de deux ans.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, mais aussi par l'Union européenne et les Etats-Unis.