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Vatican : 70 maires européens défendent l'accueil des migrants

Quelque 70 maires européens, dont une majorité d'Italie et d'Allemagne, se retrouvent vendredi et samedi à la Cité du Vatican pour plaider l'accueil des migrants, à l'invitation du pape François très engagé sur cette question.

La maire de Rome Virginia Raggi, du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, populistes), a donné le coup d'envoi vendredi de ces deux jours d'échanges, en évoquant "une urgence de caractère humanitaire" mais aussi "un devoir de solidarité morale". "Nous devons trouver des solutions à travers un changement radical des politiques et des choix économiques", a-t-elle avancé, tout en estimant que ce sont les sociétés occidentales qui ont "un peu contraint les réfugiés à fuir".

La maire de Madrid, Manuela Carmena, proche du parti de gauche radicale Podemos, a pour sa part dénoncé l'interdiction souvent faite aux migrants de travailler dans leur terre d'accueil. "C'est une immense contradiction, a-t-elle fustigé, "nous formons des gens pour qu'ils ne travaillent pas et perdons ainsi les talents de personnes qui ont eu tant de difficultés à atteindre ce paradis!"

Ada Colau, ex-militante anti-expulsion portée par une plateforme citoyenne à la tête de Barcelone, a pour sa part sonné la charge contre l'Union européenne, indignée par un discours de renforcement de frontières qualifié de "raciste" et "xénophobe". "Une Europe dit au monde qu'elle ne peut accueillir, c'est impardonnable", a martelé l'édile de Barcelone, pour qui ce sont les partis d'extrême droite européens comme la Ligue du nord en Italie ou le Front national en France, qui vont faire exploser l'UE et non pas les flux de migrants.

Beaucoup de maires de grandes villes allemandes sont présents à ce rendez-vous intitulé par le Vatican: "Europe: les réfugiés sont nos frères et soeurs". A l'instar de l'édile de Cologne Henriette Reker, dont la ville avait fait la Une des journaux du monde entier à la dernière Saint-Sylvestre après une vague d'agressions sexuelles perpétrées par des ressortissants étrangers. La maire sans étiquette avait été poignardée fin 2015 sur un marché par un homme opposé à l'arrivée de réfugiés.

La France, un peu isolée, est essentiellement représentée par la maire socialiste de Paris Anne Hildalgo qui doit prendre la parole samedi matin, alors que le pape rendra visite aux congressistes dans l'après-midi.

Il retrouvera notamment le maire de l'île grecque de Lesbos, Spyros Galinos, qui l'avait accueilli en avril. "Nous sommes tous des migrants", avait alors lancé le souverain pontife dans cette île, avant de ramener à bord de son avion papal 12 réfugiés syriens musulmans.

Quelque 70 maires européens, dont une majorité d'Italie et d'Allemagne, se retrouvent vendredi et samedi à la Cité du Vatican pour plaider l'accueil des migrants, à l'invitation du pape François très engagé sur cette question.La maire de Rome Virginia Raggi, du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, populistes), a donné le coup d'envoi vendredi de ces deux jours d'échanges, en évoquant "une...