Raï et Bonne espèrent un gouvernement au plus tôt

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, s'est rendu hier au palais de Baabda pour un tour d'horizon avec le président Michel Aoun des contacts menés pour mettre en place la nouvelle équipe ministérielle.
Répondant aux questions de la presse au terme de l'entretien, le chef de l'Église maronite a exprimé le souhait que le nouveau gouvernement voie le jour avant Noël. « Nous appelons toutes les parties à l'unité. Ce sont notre unité et notre solidarité qui peuvent préserver l'entité libanaise et permettre de redresser le pays », a-t-il ajouté, avant d'expliquer qu'il était venu inviter le chef de l'État aux célébrations de la fête de la Nativité à Bkerké. En réponse à une question, le patriarche a encouragé la formation d'un gouvernement « qui regroupe toutes les parties et qui soit fédérateur ». Il a en outre appelé à soutenir le président Aoun, « car de la sorte, nous soutenons le pays tout entier ».
De retour au siège patriarcal, Mgr Raï a reçu la visite de l'ambassadeur de France, Emmanuel Bonne, qui a eu également un entretien, à Meerab, avec le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. À l'ordre du jour des deux discussions, les efforts pour former le gouvernement et la situation dans la région.
Selon un communiqué publié par Meerab, le diplomate a exprimé l'espoir d'une formation rapide du gouvernement. M. Bonne, poursuit le texte, s'est dit heureux de la fin de la vacance présidentielle et a souligné que son pays « attend la formation de la nouvelle équipe ministérielle pour un démarrage des institutions » et que la France est « toujours prête à aider les Libanais ».
Il s'est aussi félicité de « la capacité des Libanais à préserver la stabilité du pays, toujours selon le texte, qui précise que les deux hommes ont également passé en revue la situation en Syrie. M. Bonne, indique le communiqué, s'est dit « consterné par les massacres qui se perpétuent à Alep et par l'absence de résolutions internationales susceptibles de mettre fin à la crise syrienne ». Le texte fait état de convergences de vue entre MM. Bonne et Geagea au sujet du siège d'Alep et de la crise humanitaire dans cette ville ».

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