Attaque contre l’armée à Békaasafrin : les agresseurs arrêtés

Une force des services de renseignements de l'armée libanaise a effectué des perquisitions mardi soir à Békaasafrin (caza de Denniyé), au Liban-Nord, et a arrêté toutes les personnes impliquées dans l'attaque perpétrée lundi contre un poste militaire du village, rapporte notre correspondante Hoda Chedid. 

Des hommes armés avaient ouvert le feu lundi en direction du poste militaire de la localité, tuant un soldat et blessant un autre. Amer Moustapha Mohammad, 25 ans, originaire du Akkar, a été tué sur-le-champ. Il était marié et père de deux enfants. Suite à l'incident, plusieurs unités de l'armée ont mené le même jour des perquisitions à Denniyé, à la recherche des tireurs.

Mardi soir, selon des informations rapportées par notre correspondante, les perquisitions à Békaasafrin ont été menées rapidement et n'ont pas fait de blessés. Les personnes arrêtées sont des Libanais originaires de Békaasafrin et qui appartiennent au groupe État islamique. Le tireur A.O a été arrêté ainsi que ses complices A.N., Z.Ch., I.Ch., et O.O. Deux armes de guerre, de type Kalachnikov, ont également été saisies. L'une d'entre elles a été utilisée au cours de l'attaque.

Dans un communiqué publié mercredi matin, l'institution militaire confirme avoir mené des perquisitions dans la nuit à Denniyé et arrêté quatre personnes impliquées dans l'attaque contre la troupe. Le communiqué ne précise pas la nationalité des suspects et ne mentionne pas leur appartenance à l'EI.

Des attaques se produisent régulièrement dans le nord du Liban, tout particulièrement près de la frontière syrienne depuis laquelle opèrent des groupes armés. Des attaques contre la troupe se produisent par ailleurs dans la Békaa, à la frontière syrienne, notamment dans la localité de Ersal et dans son jurd. Cette localité sunnite a été le théâtre de violents affrontements en 2014 entre l'armée et les jihadistes, venus principalement de Syrie. Ces derniers avaient enlevé une trentaine de militaires. Quatre d'entre eux ont été assassinés en captivité, seize ont été libérés début décembre par l'ex-Front al-Nosra et neuf autres sont toujours otages du groupe État islamique.

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