L'Iran dément les accusations d'espionnage saoudiennes

L'Iran a démenti mardi les accusations d'espionnage de l'Arabie saoudite, où 15 personnes ont été condamnées à mort pour notamment collaboration avec les services de renseignements iraniens.

"L'Arabie saoudite ne doit pas chercher à lancer des accusations infondées contre l'Iran avec l'intention d'obtenir des gains politiques et d'accroître les tensions dans la région", a indiqué le porte-parole des Affaires étrangères à Téhéran, Bahram Ghasemi.

"La politique de l'Iran envers ses voisins du Golfe persique est basée sur le respect mutuel, les relations de bon voisinage et la non ingérence dans les affaires intérieures d'autrui", a-t-il ajouté, cité par l'agence officielle Irna.
Mardi, un tribunal saoudien a condamné à mort 15 membres d'un groupe de 32 personnes pour espionnage au profit de l'Iran, rival régional de l'Arabie saoudite, selon des médias progouvernementaux. Les condamnés à mort sont tous des Saoudiens, pour la plupart chiites, a précisé une source proche du dossier a précisé à l'AFP.

Les condamnés à mort ont été reconnus coupables notamment de "haute trahison". Ils étaient poursuivis pour collaboration avec les services de renseignement de l'Iran, pour avoir divulgué des secrets de défense, planifié des actes de sabotage, tenté de recruter des agents au sein de l'administration et encouragé des "violences" à Qatif, ville de l'est saoudien où se concentre la minorité chiite, selon la presse.

Riyad a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran en janvier 2016 après des attaques contre des représentations saoudiennes en Iran par des manifestants en colère après l'exécution du dissident chiite saoudien Nimr al-Nimr qui avait été condamné à mort pour "terrorisme".