Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Les recrues américaines jihadistes se sont pas attirées que par l'EI

Le groupe Etat islamique (EI) n'est pas le seul mouvement jihadiste à séduire des extrémistes aux Etats-Unis, selon une étude universitaire qui met en garde contre une trop forte focalisation sur le mouvement d'Abou Bakr Al-Baghdadi.

Sur les 178 personnes inculpées aux Etats-Unis depuis cinq ans pour des liens avec l'extrémisme radical islamique, 79 n'avaient pas de lien avec l'EI, affirme cette étude d'un centre universitaire spécialisé dans l'extrémisme à l'université George Washington, dans la capitale fédérale.

Outre l'EI, les groupes radicaux les plus fréquemment soutenus étaient les shebabs somaliens (affiliés à el-Qaëda), el-Qaëda dans la péninsule arabique (Aqpa), ou les talibans.
Mais "la vaste majorité" des inculpés n'avaient pas de liens opérationnels avec un quelconque groupe jihadiste.
Selon l'auteure de l'étude Sarah Gilkes, l'attraction exercée par "l'idéologie salafiste-jihadiste" est plus large que la séduction exercée par tel ou tel mouvement en particulier.

"Beaucoup de recrues américaines sont attirées par une contre-culture idéaliste au sens large, et ne sont pas impliquées dans les luttes de chapelle" entre les différents mouvements islamistes radicaux, indique-t-elle. Il est nécessaire de chercher à contrer non seulement un groupe particulier, mais aussi une idéologie "salafiste-jihadiste" qui a su se présenter "sous une forme simplifiée et directement accessible, spécifiquement conçue pour séduire un public occidental", estime-t-elle.

Les responsables américains soulignent régulièrement la nécessité de mener une guerre idéologique et de contre-propagande face à la menace islamiste radicale.
Mais l'administration américaine peine à trouver ses marques dans ce combat. Au moment de l'émergence de l'EI, le département d'Etat avait tenté de produire ses propres messages de contre-propagande, cherchant à dénoncer directement sur les réseaux sociaux les exactions et mensonges des jihadistes.

Depuis début 2016, le centre de contre-propagande du département d'Etat --dirigé par un ancien officier des forces spéciales, Michael Lumpkin-- se concentre sur la constitution d'un réseau international de sites et de plate-formes luttant contre l'idéologie jihadiste, en particulier dans les pays musulmans.

Le groupe Etat islamique (EI) n'est pas le seul mouvement jihadiste à séduire des extrémistes aux Etats-Unis, selon une étude universitaire qui met en garde contre une trop forte focalisation sur le mouvement d'Abou Bakr Al-Baghdadi.
Sur les 178 personnes inculpées aux Etats-Unis depuis cinq ans pour des liens avec l'extrémisme radical islamique, 79 n'avaient pas de lien avec l'EI, affirme...