Brésil : affrontements entre manifestants et policiers à Rio

Des heurts ont éclaté mardi aux abords de l'assemblée législative de Rio au premier jour du vote d'une série de mesures d'austérité proposées par le gouvernement de cet Etat du sud-est du Brésil, en pleine crise financière.

Les affrontements se sont produits lorsque les quelque 300 manifestants, en majorité des fonctionnaires, ont tenté d'envahir le siège du législatif local, situé en plein centre de la ville, avant d'être dispersés par la police, selon les médias brésiliens. Les rues alentours ont été bloquées et le trafic a été dévié.

Un groupe de manifestants a lancé des projectiles contre les forces de l'ordre et le bâtiment, tandis que les policiers répliquaient avec des grenades assourdissantes et du gaz lacrymogène, selon un journaliste de l'AFP.

Des images télévisées montraient des policiers en train de tirer depuis les fenêtres situées en hauteur de l'église historique de la Candelaria.

Au moins deux personnes ont été blessées par les balles en caoutchouc tirées par la police, selon le quotidien Folha de Sao Paulo.

La situation restait extrêmement tendue dans l'après-midi dans le centre de Rio où manifestants et policiers continuaient de s'affronter sporadiquement.
A la mi-novembre, le gouverneur Luiz Fernando Pezao, du PMDB (centre-droite), parti de l'actuel président Michel Temer, a lancé une série de mesures d'austérité et de hausses d'impôts.

Parmi ces propositions, des hausses des tarifs des transports publics, de l'électricité, du gaz et des télécommunications, ainsi que des coupes dans les programmes sociaux comme l'aide au logement.
Dans un Brésil en pleine récession économique, Rio de Janeiro, un Etat pétrolier qui a accueilli en août les Jeux olympiques, est frappé par la chute du prix du brut et pratiquement en faillite avec un déficit de 17.500 milliards de réais (5,4 milliards de dollars) prévu en 2016.

Début novembre, quelque 200 fonctionnaires et policiers avaient envahi l'Assemblée législative et cassé des ordinateurs, pour protester contre ce plan d'austérité.