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Procès Mladic: des actes de "génocide" commis aussi dans des municipalités (accusation)

Les crimes commis dans plusieurs municipalités de Bosnie lors de la guerre de 1992-1995 constituaient des actes de génocide, a lancé mardi l'accusation au procès de Ratko Mladic, l'ancien général des Serbes de Bosnie, devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).

Surnommé le "boucher des Balkans", l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, 74 ans, est accusé d'avoir procédé au "nettoyage ethnique" d'une partie de la Bosnie en vue de créer un Etat serbe ethniquement pur.
Jusqu'à présent, seul le génocide de Srebrenica, dont est également accusé Ratko Mladic, a été reconnu par le TPIY pendant la guerre, qui a fait plus de 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés.
Quelque 8.000 hommes et adolescents musulmans de Bosnie ont été massacrés en juillet 1995 à Srebrenica par les forces serbes de Bosnie.

Le bureau du procureur, qui doit requérir sur la peine mercredi avant la plaidoirie de la défense vendredi, a évoqué notamment la "campagne de nettoyage" commise à Prijedor, au nord de la Bosnie-Herzégovine actuelle.
"Lorsque plus de 1.500 personnes sont tuées en peu de temps, que des milliers et milliers d'autres meurent de faim" ou sont emprisonnées dans des camps de détention, "lorsque leurs maisons sont détruites, leurs mosquées réduites en décombres", il ne fait pas de doute que les crimes commis l'ont été avec "l'intention de détruire une communauté et l'empêcher de se reconstruire", a souligné un procureur du TPIY, Alan Tieger.
"Et le mot désignant des crimes commis avec cette intention est celui de génocide", a-t-il conclu.
Six accusés ont été jugés coupables du massacre de Srebrenica, le pire commis en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Parmi eux, l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, qui a interjeté appel de sa condamnation à quarante ans de détention prononcée en mars.

Le TPIY avait alors estimé ne pas avoir de preuves suffisantes pour affirmer au-delà de tout doute raisonnable qu'un génocide avait été commis dans sept autres municipalités de Bosnie.
Dans les camps près de Prijedor, des hommes étaient frappés à coups de batte de base-ball ou de barre de fer, blessés au couteau ou forcés à boire de l'huile de moteur, a rapporté Arthur Trialdi pour l'accusation.
Craignant de mourir "chaque minute, chaque seconde", les détenus étaient enfermés dans des "pièces surpeuplées tâchées de sang". Des femmes et des filles, âgées parfois de douze ans à peine, étaient violées.
Le procès de Ratko Mladic, le dernier du TPIY, connaît sa dernière semaine au terme de procédures entamées en 2012.
Ratko Mladic doit répondre de onze chefs d'accusation de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

Les crimes commis dans plusieurs municipalités de Bosnie lors de la guerre de 1992-1995 constituaient des actes de génocide, a lancé mardi l'accusation au procès de Ratko Mladic, l'ancien général des Serbes de Bosnie, devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).
Surnommé le "boucher des Balkans", l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, 74 ans, est accusé...