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Liban - Expatriés

Bassil : « Sans votre nationalité, le Liban perdra son identité »

Lancement à São Paulo des travaux du congrès des « Ressources de la diaspora libanaise », en présence du président brésilien d'origine libanaise Michel Temer.

À l’ouverture des travaux du congrès de São Paulo sur les ressources des expatriés. Photo Ani

C'est un plaidoyer passionné pour la récupération de la nationalité libanaise que le ministre sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a tenu hier à l'ouverture, à São Paulo (Brésil,) des travaux du congrès des « Ressources de la diaspora », qui s'y tiendra deux jours durant.
Le président du Brésil, Michel Temer, le ministre sortant du Tourisme, Michel Pharaon, ainsi qu'une délégation de la Fondation maronite dans le monde conduite par Neemat Frem, son président, ont assisté à l'ouverture des travaux, ainsi que plusieurs hauts responsables brésiliens et plus de mille personnalités libanaises de la diaspora.
Le ministre a exhorté les expatriés à profiter de la loi relative à la récupération de la nationalité nouvellement approuvée, pour rétablir leurs liens juridiques avec le Liban, ainsi qu'aux niveaux de la langue et des visites. « Je suis d'une famille qui se retrouve aujourd'hui en Nouvelle-Zélande, en Australie, aux États-Unis, au Mexique, en Équateur, en Colombie et au Brésil... Je vous conjure d'aider le ministère à retrouver la trace de toute personne d'origine libanaise, et de la conduire vers nos ambassades, nos consulats, notre site électronique, pour récupérer sa nationalité. »
« La loi sur la récupération de la nationalité, a-t-il dit avec un sentiment d'urgence, a été votée pour dix ans. Un an s'est déjà écoulé, sans grand résultat. Il ne nous reste que neuf années. L'Amérique latine est le grand » réservoir humain « des expatriés libanais. Soyons des dizaines de milliers à retrouver la nationalité, car ce faisant nous préserverons notre patrie, assurons la pérennité du Liban et de sa vocation ».

Évolution démographique
« Si nous perdons le vivre-ensemble entre chrétiens et musulmans au Liban, a averti le ministre sortant des AE, le Liban ressemblera à n'importe quel autre pays arabe auquel manque la spécificité libanaise. La valeur du Liban est dans sa préservation comme pays appartenant aux chrétiens et aux musulmans. Mais l'évolution démographique, politique et naturelle a conduit au recul de la présence chrétienne et à l'émigration. (...) Nous vous appelons donc aujourd'hui à revenir – et cet appel ne concerne pas que les chrétiens – pour que les ressortissants d'autres nationalités ne remplacent pas les Libanais. »
« Notre lutte pour rester au Liban n'aura pas de sens si vous ne retrouvez pas votre nationalité et vos liens avec le Liban, a-t-il même été jusqu'à dire. Nous sommes aujourd'hui au Brésil pour chercher le Liban parmi vous (...) Sans vos racines, le Liban ne survivra pas. Sans votre nationalité, le Liban perdra son identité. »
M. Bassil a par ailleurs vanté les avantages de la nationalité libanaise, précisant que ces avantages sont également matériels, « le Liban peut être tenu pour un paradis fiscal, comme aussi un pays d'investissements, sans compter les avantages politiques comme le droit électoral et celui de vous exprimer sur la vie nationale », a-t-il promis. Et de s'engager à promouvoir aussi la création d'associations de commerçants, d'industriels et de médecins d'origine libanaise, favoriser la création d'un « quartier libanais » à São Paulo, parachever la construction d'une Maison libano-brésilienne et d'y créer un musée des expatriés. Et M. Bassil d'encourager les Brésiliens d'origine libanaise à « acheter libanais » :
« Vous êtes la soupape de sécurité de l'économie, par les sommes que vous transférez à vos familles au Liban ; des dons que vous faites sans contrepartie, a renchéri le ministre. Et c'est la moindre des choses que de vous payer de retour, en créant le Fonds de la diaspora, un projet qui mettra à portée des expatriés les nouvelles et grandes opportunités économiques qui s'offrent au Liban. »

Loi électorale
Le ministre a rappelé, par ailleurs, que le Liban a élu un président « Made in Lebanon », et qu'il est en voie d'ancrer dans la vie politique l'idée d'un « partenariat national », dans la fidélité au pacte national de 1943. Il a annoncé notamment qu'une nouvelle loi électorale sera approuvée, qui débouchera sur des élections auxquelles participeraient les expatriés par le vote électronique, et l'élection de « députés représentatifs de la diaspora ».

C'est un plaidoyer passionné pour la récupération de la nationalité libanaise que le ministre sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a tenu hier à l'ouverture, à São Paulo (Brésil,) des travaux du congrès des « Ressources de la diaspora », qui s'y tiendra deux jours durant.Le président du Brésil, Michel Temer, le ministre sortant du Tourisme, Michel Pharaon, ainsi qu'une...

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