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Culture - Musique

Robert Smith, une chèvre et des bonbons à la cuillère : Wondergaap !

Quatre jeunes talents conjuguent musique et études avec rigueur et sérieux. Tout en sachant s'amuser. À leur actif mi-figue, mi-raisin : un premier EP et un concert, ce samedi 26 novembre.

Une chèvre qui gambade dans la salle de séjour, une télé brouillée, des palmes aux pieds, un poisson rouge dans un bocal, des bonbons avalés à la cuillère... Bienvenue dans l'univers décalé de Wondergaap et de son récent clipTo the Meadow, mis en scène par Karl Hadifé et enregistré aux studios Tunefork...

S'ils manient l'humour avec finesse, les quatre membres du groupe libanais de musique indie WonderGaap sont pourtant très sérieux et ont de grandes ambitions. Moins excentriques que dans leur clip, les artistes, âgés de 19 et 20 ans conjuguent musique et études avec rigueur. Rayan Sayegh, chanteur et pianiste, étudie le génie électrique, tandis que Kevin Abboud, batteur, étudie la médecine. Michel Mouawad est, lui, guitariste et étudiant en architecture et Ribal Moujaess, bassiste, étudie l'ingénierie mécanique. Mais Michel Mouawad insiste : « La musique n'est pas seulement un hobby, ce n'est pas superflu, c'est notre autre major, en plus de l'université. »

Le premier EP, Soda on The Roof, composé de cinq chansons, dont le single To the Meadow, sera lancé en concert le samedi 26 novembre en collaboration avec Beirut Open Stage à The Grand Factory (C U NXT SAT). Les copies seront disponibles à la vente...

Ces quatre amis d'enfance – ils jouaient de la musique aux feux de camp organisés par les scouts – « n'avaient pas prévu de monter un groupe sérieux », et puis, en 2013, Kevin, Rayan, Michel et Ribal créent Wondergaap. Amusé, Kevin Abboud revient sur l'appellation du groupe, issue d'un tirage au sort : « On voulait quelque chose d'original et, à court d'idées, nous avons écrit des mots sur des papiers, nous en avons tiré deux au sort. De cette fusion est né Wondergaap. »

En 2015, tout s'emballe. L'élément déclencheur : la compétition de Beirut Open Stage, qui se déroule à The Grand Factory. C'est la première fois qu'ils jouent devant un large public, c'est leur baptême de la scène. Leurs yeux pétillent encore à ce souvenir. Élus « choix du jury », ils sont fiers d'avoir été sélectionnés par des connaisseurs. Depuis, le groupe a animé la scène du MusicHall, en décembre 2015, puis celle de Saifi Village à l'occasion de la fête de la Musique. Wondergaap a également donné des concerts à Radio Beirut, à l'AUB, à la LAU et à Mar Mikhaël.

Influencé par des groupes anglophones comme The Kooks et The Cure, Wondergaap chante en anglais, choix qui correspond aussi à l'aspiration des quatre amis de devenir internationaux, car leur musique « convient mieux à l'extérieur qu'ici ». Rayan Sayegh explique qu'au Liban, « ce n'est pas normal d'être musicien. Il faut être ingénieur, docteur, avocat... » Alors pour lui et ses amis, « il est grand temps que les Libanais croient en leurs artistes et leur potentiel. La musique peut mener quelque part, pas seulement sur les estrades des bars ».

Une chèvre qui gambade dans la salle de séjour, une télé brouillée, des palmes aux pieds, un poisson rouge dans un bocal, des bonbons avalés à la cuillère... Bienvenue dans l'univers décalé de Wondergaap et de son récent clipTo the Meadow, mis en scène par Karl Hadifé et enregistré aux studios Tunefork...
S'ils manient l'humour avec finesse, les quatre membres du groupe...

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