Arayji : Un délai de trois ans pour déclarer les œuvres archéologiques détenues par des privés

Le ministre de la Culture Rony Arayji a lancé hier, depuis le musée national, la « campagne nationale pour la préservation du patrimoine culturel et pour un recensement des œuvres archéologiques détenues par des particuliers, des institutions du secteur privé, des institutions religieuses et autres ».
Cette campagne vise à permettre aux individus et institutions qui détiennent des œuvres archéologiques de régulariser leur situation dans le respect des lois et des conventions internationales signées par le Liban, notamment la loi sur la propriété intellectuelle n° 37, adoptée en 2008, et la Convention de l'Unesco de 1970. Une campagne qui vient en application du décret 3065, adopté par le Conseil des ministres le 12 mars dernier, suivant une suggestion du ministère de la Culture, en vue, selon lui, de « réglementer la détention d'œuvres archéologiques par des particuliers ».
M. Arayji a insisté sur le fait que « l'essence de ce décret est de créer un partenariat entre la Direction générale des antiquités (DGA), les citoyens et les institutions, fondé sur l'esprit de partage, de coopération et de confiance, afin d'atteindre un objectif national, loin de l'esprit de reddition de comptes et de pénalisation ». Les individus et les institutions qui possèdent de telles œuvres devront ainsi, selon le ministre, déclarer leurs possessions dans un délai de trois ans (depuis l'adoption du décret), par le biais de la plateforme digitale réservée à cet effet sur le site du ministère. Il a signalé que les personnes et les institutions qui auront ainsi déclaré leurs possessions bénéficieront « d'une protection juridique ». Toutefois, a-t-il mis en garde, s'il s'avère que l'œuvre en question est volée, la DGA aura autorité à la saisir.
« En cas d'absence de déclaration officielle dans les délais, il reviendra au propriétaire de ces œuvres d'apporter les preuves de cette propriété », a conclu le ministre.