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Liban - Baabda

Aoun : Le discours d’investiture sera entièrement mis en œuvre

Visites protocolaires de félicitations du mufti de la République, des ordres religieux maronites et d'une délégation militaire chinoise, et présentation de lettres de créance au palais présidentiel. « Le pacte social qui nous unit exclut toute discrimination politique », assure le président.

Le président Aoun accueillant le mufti de la République. Photo Ani

C'était hier au tour du mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, et des ordres religieux maronites de présenter leurs félicitations au président de la République, Michel Aoun, après son élection le 31 octobre dernier.
« Votre élection a tourné une page particulièrement critique de la vie nationale, qui pouvait être fatale pour les institutions constitutionnelles. C'est avec optimisme que nous envisageons votre mandat, et nous apprécions hautement tous les sujets soulevés par le discours d'investiture dont la teneur et l'inspiration nationale laissent beaucoup espérer de votre mandat, que nous souhaitons être de prospérité et de sécurité », a déclaré le mufti Deriane, entouré d'une délégation de Dar el-Fatwa, dans une courte allocution prononcée devant le président.
Et d'ajouter : « Voici que le Liban est un gage entre vos mains et que vous êtes désormais le père de tous les Libanais. Nous aspirons à collaborer avec vous et le Premier ministre désigné, confiants que vous gouvernerez avec sagesse, attention et transparence. »
De son côté, le chef de l'État s'est engagé à « mettre en œuvre dans sa totalité le discours d'investiture », ajoutant : « Nous ferons face aux écueils qui peuvent surgir dans l'union; les dirigeants ne peuvent tout accomplir à eux seuls. Ma main est tendue à tous au service de ce que nous jugerons nécessaire et dans l'intérêt général, à commencer par la consolidation de la stabilité, la lutte contre la corruption, les réformes législatives et la relance de l'administration, enfin tout ce que nous jugerons utile à l'établissement d'un État fort, capable et juste. »
Le chef de l'État s'est par ailleurs engagé à accorder une attention spéciale aux régions défavorisées, à l'instauration de la justice, à la lutte contre les inégalités et au développement équilibré des régions.
À l'issue de l'audience, le mufti a déclaré : « Avec les membres du conseil des muftis régionaux, nous sommes là pour présenter nos vœux au président de la République. Son élection a mis fin à une période douloureuse de vacance présidentielle destructrice. Nous envisageons désormais l'avenir avec optimisme, et espérons voir réaliser les aspirations populaires à un État fort, libre, indépendant et souverain, l'État des institutions et du droit, défendu par une armée nationale. »
« Nous avons redit au président que nous apprécions hautement le discours d'investiture et avons souhaité la formation rapide d'un gouvernement rassembleur, une unité nationale cohérente, le redressement et la relance rapide des institutions », a ajouté le mufti.
« Nous comptons énormément sur une entente et une compréhension mutuelles entre toutes les forces politiques dans l'intérêt du Liban et des Libanais, ainsi que sur l'entente et la coopération entre le président de la République et le président du Conseil. Aujourd'hui, nous pouvons dire aux Libanais que nous entamons un nouveau mandat dont les promesses s'adressent à tous les Libanais. Au peuple libanais, nous souhaitons prospérité, sécurité et stabilité, ainsi que d'innombrables réalisations préfigurées par l'élan initial pris par le mandat. »

Ordres religieux
Par ailleurs, le président Aoun a reçu une délégation des supérieurs généraux des ordres religieux masculins et féminins au Liban, conduite par le P. Malek Bou Tannous, de l'ordre missionnaire libanais (apôtres), venus féliciter le chef de l'État « et féliciter aussi la nation » pour son élection.
« Vous êtes, Excellence, une figure historique et resterez, non seulement aux yeux des Libanais, mais aux yeux de tous, l'homme d'un long et ardent combat pour la patrie. Nous demandons pour vous la grâce de Dieu, la santé et une longue vie, ainsi que la force pour accomplir les rêves de cette patrie », a dit le P. Malek Bou Tannous, avant de solliciter pour les institutions caritatives, écoles, hôpitaux, orphelinats et institutions sociales des ordres religieux chrétiens au Liban le règlement des arriérés que leur doit l'État, qui ont atteint des sommes considérables, ainsi que de bénéficier des exemptions fiscales dont jouissent les autres communautés dans ces domaines.
De son côté, le président de la République a affirmé: « Ma tâche est de rassembler les Libanais de toutes les confessions ; le pacte social qui nous unit exclut toute discrimination politique. »
Et le chef de l'État d'assurer ses visiteurs qu'il est déterminé à œuvrer pour combattre la corruption, pour réaliser des projets essentiels qui s'inscriront dans le cadre d'une vision globale de développement équilibré des régions, et de réformer les administrations et services publics.
En retour, le président Aoun a demandé aux ordres religieux de veiller à l'excellence de l'enseignement scolaire et universitaire, et d'accorder une attention spéciale à l'éducation civique et morale des jeunes.

Délégation militaire chinoise
Par ailleurs, le président de la République a reçu une délégation militaire chinoise conduite par le président du comité central militaire du Parti communiste chinois, accompagnée de l'ambassadeur de Chine, venue inspecter le contingent chinois opérant au sein de la Finul.

Lettres de créance
Par ailleurs, le chef de l'État a reçu hier les lettres de créance de huit ambassadeurs accrédités au Liban, deuxième série de diplomates qui exerçaient leurs fonctions comme chargés d'affaires durant la période de vacance présidentielle.
Les ambassadeurs qui ont présenté leurs lettres de créance hier sont François Barras (Suisse), Jorge Geraldo Kadri (Brésil), Glenn Andrew Miles (Australie), Svend Waever ( Danemark), Leen Natacha Leened (Norvège), Herath Mendis (République démocratique socialiste du Sri Lanka), Hugo Shorter (Grande-Bretagne) et Abdel Mouttaleb Sarker (Bangladesh).

C'était hier au tour du mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, et des ordres religieux maronites de présenter leurs félicitations au président de la République, Michel Aoun, après son élection le 31 octobre dernier.« Votre élection a tourné une page particulièrement critique de la vie nationale, qui pouvait être fatale pour les institutions...

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