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Liban - Une initiative de 11 étudiants de l’USJ

« Ta3a Sob El Fan », une page Facebook pour inciter les enfants de Tripoli à s’exprimer à travers l’art

« Nader a 14 ans et vit à Tripoli. Il traîne dans les rues de la ville, ne va pas à l'école et il est en contact direct avec la violence. Au lieu de s'associer à des idées et des groupes extrémistes, Nader a décidé de s'exprimer à travers l'art. »
Cette histoire est un récit fictif, mais elle n'est pas uniquement imaginaire. Des enfants comme Nader à Tripoli, il y en a beaucoup... Quoi de plus constructif, et salutaire, que d'offrir donc à ces enfants une alternative, celle de l'expression artistique afin de contrer l'influence extrémiste qui se renforce de plus en plus dans la région.

Telle est l'initiative lancée par un groupe de onze étudiantes et étudiants de différentes facultés de l'Université Saint-Joseph dans le cadre d'une compétition universitaire internationale ayant pour but de combattre l'extrémisme à travers les réseaux sociaux. La compétition est organisée par l'agence américaine « evt » (« edventure partners »), en collaboration avec le département d'État américain et Facebook.

Le groupe d'étudiants de l'USJ est parti d'une constatation évidente : certains quartiers de Tripoli, comme Bab el-Tebbané et Kobbé, sont parmi les plus pauvres du Liban. Les Tripolitains qui y vivent se sentent abandonnés par l'État et par la société, ce qui rend le terrain encore plus fertile au recrutement et aux idées extrémistes.
« En créant la page Facebook "Ta3a Sob El Fan", nous avons pris l'initiative de lancer une compétition dédiée aux enfants de Tripoli âgés de 13 à 15 ans, indique Isabelle Wakim, étudiante en master information et communication de l'USJ et membre du groupe précité. À travers ce hub, nous voulons encourager la jeunesse tripolitaine à se diriger vers une catharsis pacifique et efficace. Nous voulons redonner foi aux Tripolitains en leur Liban et en la société libanaise, pour qu'ils comprennent qu'ils ne sont pas seuls et isolés face à la menace. »

Au terme de la compétition, prévue fin novembre, des expositions seront organisées à Beyrouth et Tripoli, et seront diffusées sur la page Facebook, pour montrer aux enfants l'intérêt que leur porte la société libanaise.
« C'est pour cela que la création d'un hub créatif est importante, il faut que tous les Libanais y participent pour encourager les enfants tripolitains dans leur lutte artistique, souligne Isabelle Wakim. Il suffit simplement de participer via Facebook "Ta3a Sob El Fan" #ta3asobelfan#, pour "liker" le projet artistique le plus méritant et pour suivre régulièrement nos activités sur le terrain. »
Et Mlle Wakim de conclure : « C'est la résistance culturelle si chère aux Libanais que nous voulons renforcer à travers ce projet. »

 

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