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Lifestyle - Pendant ce temps, ailleurs...

Le meilleur des expositions parisiennes du moment

« L'Orient-Le Jour » vous propose un tour d'horizon des meilleures expositions qui ont lieu en ce moment à Paris. Six rendez-vous incontournables si la capitale française est au programme (ou pas).

René Magritte, « La Lampe philosophique », 1936, huile sur toile, collection particulière. © Photothèque R. Magritte/BI, Adagp, Paris, 2016

« Learning the magic of painting », Takashi Murakami, à la Galerie Perrotin
Valeur sûre des marchés de l'art contemporain, copain rigolo des grands collectionneurs de ce monde, Takashi Murakami investit la Galerie Perrotin avec des pièces qui s'avèrent aussi sombres que le reste de son œuvre était coloré. Mettant en sourdine tout un pan de son travail, à savoir son castelet de personnages néopop et ses « Kaikai flowers » naïfs qui garnissaient ses toiles ad nauseam, Murakami, à travers « Learning the magic of painting », s'exprime sur le « processus magique » et l'apprentissage qui l'accompagne lors de la conception d'une œuvre. Osant un hommage à Francis Bacon, s'aventurant sur les territoires fertiles d'une peinture obscure et presque morbide, l'exposition est une belle surprise offerte par le Japonais qui se montre plus ambivalent et étoffé qu'on ne pourrait le penser. Un peu moins pour les Murakamiens purs et durs qui regrettent son capharnaüm de rêveries tendres et bariolées.
Jusqu'au 23 décembre 2016

 

« Oscar Wilde, l'impertinent absolu », au Petit Palais
Comment matérialiser la biographie d'un écrivain, dont l'héritage tient le plus souvent à des écrits, en évitant de tomber dans ces expositions garnies de reliques en papier et qui sont généralement rébarbatives pour un visiteur lambda ?
C'est la question rhétorique et surtout le défi auxquels s'est prêté le Petit Palais pour son événement dédié à Oscar Wilde. Si la traversée des salles se veut chronologique, elle est hachurée d'échappées belles, dont des tableaux vus par l'Oscar Wilde critique d'art, une pièce (et des vidéos) consacrée à sa pièce Salomé écrite en français ou une mise en scène (en textes et images) des tréfonds de son enfance et des dédales de sa vie sentimentale. Résultat : le portrait-parcours d'un auteur à la vie escarpée, dont l'impertinence inspirée et inspirante continue à fasciner, et même faire rire, cent vingt ans plus tard.
Jusqu'au 15 janvier 2017

 

« La trahison des images » : Magritte au Centre Pompidou
Ceci n'est pas une exposition de Magritte, au sens littéral du terme. De fait, le Centre Pompidou ne s'est pas contenté d'aligner sur ses murs les œuvres du peintre belge. D'ailleurs, l'accrochage est ce qu'il y a de moins saisissant dans cette rétrospective qui dévoile l'œuvre de Magritte sous la lumière tonique de la philosophie, alors qu'on avait tendance à la caser (au mieux) du côté du surréalisme et (au pire) de l'illustration. Pensé par le curateur Didier Ottinger, l'événement propose donc une balade dans le labyrinthe mental d'un Magritte, qui, en tissant des liens avec les philosophes, a réussi à créer son propre dialecte qui fait fusionner langage et image, pourtant séparés depuis le temps des hiéroglyphes. Il dénonce ainsi leur fracture originelle et laisse le visiteur repartir avec une question qui triture la cervelle : d'accord, ce n'est pas une pipe, mais qu'est-ce que c'est ?
Jusqu'au 23 janvier 2017

 

« L'œil de Baudelaire » au musée de la Vie romantique
Le musée de la Vie romantique, sublime hôtel particulier du IXe arrondissement, ne reçoit pas Baudelaire, mais son œil. D'abord son œil d'alchimiste qui a transformé la boue en or au terme d'une œuvre inqualifiable de puissance et de rayonnement. Mais aussi son œil qui s'est essayé à la critique d'art pour légitimer sa plume face à sa mère et en quelque sorte se créer une tribune où brandir la « Cause de la modernité ». Cette exposition parisienne réunit donc les artistes que le poète a adorés ou haïs sous forme de lettres, de manuscrits et de tableaux (Delacroix, Ingres, Chassériau pour n'en citer qu'eux), dressant un portrait inversé de Baudelaire, mais aussi et surtout la fresque de toute une époque.
Jusqu'au 29 janvier 2017

 

Picasso-Giacometti au musée Picasso
Tout a été dit, écrit et lu à propos des deux titans Picasso et Giacometti. Par contre, les rassembler sous un même toit et y mettre en scène leurs destins croisés, ficelés puis rompus est une entreprise inédite et risquée dans laquelle s'est lancé le musée Picasso. Côté face, l'événement (nettement écrasé sous le poids de Picasso) raconte la complicité intellectuelle, artistique et amicale de l'Espagnol et du Suisse en faisant dialoguer leurs œuvres, qui, le réalise-t-on sur place, se sont interrogées sur les mêmes sujets, mais y ont répondu chacune avec son langage propre. Côté pile, le musée Picasso devient la scène d'une saga dont les prémices étaient une relation d'apprenti à Pygmalion (entre Giacometti et Picasso respectivement), qui s'est alambiquée telle une pelote de passions/tensions et s'est soldée par une rupture en 1951. Prouvant clairement que le tandem Picasso-Giacometti était un couple comme un autre.
Jusqu'au 5 février 2017

 

« À fleur de peau », Henri Fantin-Latour, au musée du Luxembourg
À la manière d'un Jean-Baptiste-Siméon Chardin, Henri Fantin-Latour est ce qu'on appelle un réaliste d'intérieur. Son art prend toute son ampleur lorsqu'il peint le peu qu'il voit, tel qu'il le voit, en détail et dans une sorte de vase clos où le mouvement et l'air ne sont pas les bienvenus. Si l'extérieur devait s'inviter dans cet univers calfeutré et précis, anéantirait-il tout de cette harmonie confinée dans un vase de lys ou sur un plateau de fruits cueillis de frais ?
C'est à travers un éventail de natures mortes et de portraits feutrés que le musée du Luxembourg consacre une rétrospective des œuvres de Fantin-Latour. Comme un jardin suspendu d'une délicatesse tout en clair-obscur que l'on traverse avec le souffle retenu, cette exposition est l'un des rendez-vous les moins communiqués mais sans doute des plus poignants de cette rentrée parisienne.
Jusqu'au 17 février 2017

« Learning the magic of painting », Takashi Murakami, à la Galerie PerrotinValeur sûre des marchés de l'art contemporain, copain rigolo des grands collectionneurs de ce monde, Takashi Murakami investit la Galerie Perrotin avec des pièces qui s'avèrent aussi sombres que le reste de son œuvre était coloré. Mettant en sourdine tout un pan de son travail, à savoir son castelet...

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